En visite au salon de l'agriculture à Paris, le président de la Région Paca a fait ses propositions pour lutter contre les attaques de loups dans sa région.
Renaud Muselier veut "régionaliser" la lutte contre le loup. De passage sur les stands des exposants provençaux au salon de l'agriculture à Paris, ce lundi 28 février, le président de la Région Provence-Alpes Côte d'Azur a rencontré les éleveurs, qui se sentent impuissants face aux attaques répétées du prédateur.
"Il y a une augmentation de près de 20 % de la population de loups tous les ans et nous dans la région Provence-Alpes Côte d'Azur, nous avons 60% des loups français, donc on est en face d'un énorme problème, puisque même dans nos villes, puisqu'on en a maintenant à Marseille ou en Camargue", a souligné le président de la Région, au micro du journaliste du site madeinmarseille. La présence des loups a en effet été détectée depuis deux ans, dans le parc des calanques, aux portes de Marseille.
"Une brigade pour tuer les loups"
Renaud Muselier réclame une gestion régionale et non nationale, "parce que nous sommes les plus impactés". Sur BFMTV, l'élu a détaillé les propositions qu'il soumet au gouvernement pour 2023, "une année charnière pour mettre en place le nouveau plan loup" :
- augmenter les quotas
- régionaliser le dispositif
- mettre en place une brigade
- modifier le statut des patous, les chiens qui protègent les troupeaux, "qui sont méchants et qui mordent les promeneurs".
Dans les Hautes-Alpes, où les éleveurs cohabitent avec le loup depuis la fin des années 90, la coexistence entre le prédateur et le pastoralisme reste difficile. Selon les chiffres de la préfecture du département, les attaques ont baissé en 2022 (372 faits constatés pour 1129 animaux tués contre 409 attaques et 1299 victimes en 2021) mais les éleveurs restent sur le qui-vive et continuent de réclamer plus de protection pour leurs troupeaux.