Les maillots du PSG seront finalement autorisés dans le centre de Marseille ce dimanche 23 août au soir, à l'occasion du match de Paris contre le Bayern de Munich en finale de la ligue des champions. Le préfet a abrogé cet arrêté, "face à l'incompréhension", explique-t-il.
Rétropédalage. Face au tollé, la préfecture des Bouches-du-Rhône a abrogé son dernier arrêté controversé.
Ils étaient priés d'aller célébrer ailleurs. Puis finalement, les supporters parisiens pourront porter les couleurs de leur équipe dimanche 23 août sur le Vieux Port, à l'occasion de la finale de la ligue des Champions que disputera le Paris-Saint-Germain face au Bayern de Munich.
Acclamé par les supporters olympiens, l'arrêté a été mal perçu par d'autres.
"Je ne comprends pas qu'on en parle autant, ce n'est pas une mesure contre les supporters parisiens", justifiait ce matin le préfet Emmanuel Barbe.
Pour lui, cette mesure était instaurée pour "prévenir des débordements de supporters".
Cette décision faisait directement écho à la demi-finale opposant le PSG à Leipzig le 18 août, après laquelle des affrontements entre supporters parisiens et marseillais ont éclaté dans le centre-ville, donnant lieu à au moins une interpellation.
?? Tensions : des supporters marseillais crient "#Paris Paris on t'enc***e" sur le Vieux Port à #Marseille après la qualification historique du #PSG en finale de la Ligue des champions. (? @simonlouvet_) #RBLPSG #PSGRBL pic.twitter.com/EMHXZtt1Gf
— Conflits (@Conflits_FR) August 18, 2020
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône Emmanuel Barbe l'affirme, "250 supporters du PSG sont venus se rassembler à Marseille et provoquer".
"Suite à l’agression de deux personnes, dont l’une portait le maillot du Paris Saint-Germain, en marge de la demi-finale, cet arrêté visait à éviter que les supporters parisiens ne puissent trop facilement être identifiés et pris pour cible par les quelques marseillais qui, en contradiction totale avec l’esprit du sport, conçoivent à l’encontre de l’équipe du Paris Saint-Germain et de ses supporters une forte animosité.", explique la préfecture ce vendredi matin dans un communiqué.
Une sécurité renforcée, des maillots toujours déconseillés
Si la préfecture fait marche-arrière sur cette interdiction, elle promet toutefois qu'un filtrage sera effectué aux abords du Vieux-Port le soir du match.
Un dispositif de sécurité renforcé quadrillera également le centre-ville, avec un renfort de C.R.S.
Le préfet Emmanuel Barbe assure que "tout fauteur de troubles, qu'il soit marseillais ou parisien, sera puni".
Dimanche, les forces de l’ordre déployées autour du Vieux Port seront particulièrement vigilantes afin d’empêcher l’action de tout fauteur de trouble, sans exception. 3/3
— Préfet de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) August 21, 2020
Enfin, la préfecture invite toujours les supporters du PSG à se faire discrets.
Elle leur conseille de "ne pas porter de signes ostentatoires dans l’espace public et à faire preuve de modération dans leurs éventuelles célébrations afin de ne pas être pris à parti."
"C'était une mesure anti-parisien"
Jusque-là, l'interdiction radicale d'interdire certains supporters a été perçue comme injuste par plusieurs amateurs du club parisien.
Olivier Medan est Marseillais d'adoption depuis 12 ans. Il continue néanmoins de supporter le club de sa ville natale, Paris.
Pour lui, cette décision était "grotesque". "C'était une mesure anti parisien. C'est complétement idiot. À Paris, on interdit jamais les Marseillais de porter leur maillot. En 1993, quand l'OM a gagné la ligue des Champions, j'ai participé à la fête dans Paris."
Sur sa page Facebook, Olivier Medan dénonce "un sketch médiatique" :
Ça ne fait que mettre de l'huile sur le feu
Le Marseillais regrette un arrêté qui ne concerne qu'une "minorité d'ultras parisiens ou marseillais".
"En ce moment, il y a des familles de Parisiens en vacances à Marseille. Eux n'embêtent personne."
"Ça ne fait que mettre de l'huile sur le feu. Ça donne raison aux supporters marseillais qui ont cassé du parisien mardi, et ça enflamme encore plus le débat."
Le match sera joué dimanche 23 août à 21h, au stade Estadio da Luz de Lisbonne.