Marseille : 650 personnes rassemblées pour dénoncer les violences policières

Les manifestants se sont rassemblés jeudi soir devant la Préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille. Par la suite, une manifestation sauvage a été émaillée de quelques incidents. Le commissariat du 4ème arrondissement a notamment été la cible de jets de projectiles.

Comme dans plusieurs villes de France, près de 650 personnes, selon la police, se sont rassemblées jeudi soir devant la Préfecture des Bouches-du-Rhône. Un rassemblement organisé pour protester contre les violences policières, notamment en référence aux blessés de la manifestation de samedi dernier, contre les mégabassines à Sainte-Soline

"Les violences policières, ce n'est pas nouveau", explique un manifestant, "mais là ça s'est particulièrement aggravé, et c'est le gouvernement qui donne des instructions". "On a le sentiment qu'on est dans une parodie de 1984 (roman dystopique de George Orwell) où le gouvernement ment ouvertement. Dans des manifestations pacifiques, la police nous charge à coups de matraque en nous insultant", s'indigne-t-il.

"On est présent pour ceux qui ne peuvent pas l'être, pour les blessés, pour les gens dans le coma. On est là pour eux", ajoute une autre manifestante. 

Il faut dire que le contexte social est tendu, avec la protestation contre la réforme des retraites, et le 49.3. Depuis le début des débats, l'IGPN a été saisie de 17 enquêtes judiciaires. 

Les manifestants ont aussi évoqué Zineb Redouane, cette octogénaire décédée suite à un tir de grenade lacrymogène le 2 décembre 2018, à Marseille. 

Une manifestation sauvage, et un commissariat pris pour cible

Suite au rassemblement, qui s'est déroulé dans un premier temps dans le calme, une manifestation sauvage s'est mise en route dans les rues de Marseille, vers 21h30. 

Le commissariat du 4ème arrondissement a notamment été la cible de jets de projectiles et de "tags haineux", indique la Préfecture de police, qui précise que les forces de l'ordre ont très vite dispersé les manifestants à leur arrivée devant le commissariat. 

En réaction, la Préfète de police a dénoncé "sans ambiguïté ces dégradations de biens publics injustifiables et cette haine violente de la police qui s'est manifestée par l'attaque d'un commissariat".

Les autorités dénombrent également 18 feux de poubelle dans la cité phocéenne, des abris-bus ainsi qu'un distributeur dégradés. Une personne a été interpellée. 

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