Utiliser la femme pour faire vendre, le concept n'est pas nouveau. Yaourt, jus d' orange, vêtement, voitures... qu importe le domaine pourvu qu il y ait la femme. Ce lundi 8 mars, un collectif s'est de nouveau attaqué au phénomène à Marseille.
Le mur sur la Corniche, à Marseille, est l' un des plus emblématique panneau publicitaire de la Ville. Voilà sûrement pourquoi le collectif Résistance à l'Agression Publicitaire (le RAP) s'en est saisi.
Pour le collectif, "depuis les années 50, les femmes sont sur-représentées dans les pubs, et sont la majeure partie du temps sexualisées, renvoyées à des stéréotypes de femmes peu compétentes ou obsédées par leur apparence, diffusant ainsi des clichés et des injonctions sexistes dans toute la société"
En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le "P comme prestigieuse" ( de la pub d'origine) est devenu "P comme puissante". Un détournement pour faire réfléchir les citoyens sur l'image des femmes véhiculée par la publicité.
Dans leur rapport à lire ici , le collectif démontre que la sexualisation des corps de femmes dans l'espace public reste aujourd'hui la norme.
Création d'une autorité de régulation indépendante
Le collectif réclame une autorité de régulation indépendante du secteur publicitaire, afin d éviter les représentations stéréotypées et de se concentrer sur les caractéristiques du produit.
Selon Zoé, du collectif RAP, "aujourd'hui l'autorité de régulation est representée par les professionels du secteur, qui se remettent rarement en question. Si une pub sexiste est dénoncée, il n y aura pas d'amendes, ni d'obligation de retrait, donc aucune influence sur les publicitaires"
Pas d 'amélioration, mais plus de subtilité
A ceux qui pensent que la situation s'améliore au fil des années, Zoé répond " c'est juste plus subtile ! Par exemple, les femmes ont souvent la bouche entre ouverte ! Ca parait être un detail mais non. Les hommes eux ont la bouche fermée, ce qui fait plus déterminé alors que pour la femme, le but recherché est d être sexy".