Après cinq mois d'entraînements intensifs, les jeunes du centre Epide à Marseille se préparent à relever un défi sportif de taille : la 45ᵉ édition de la course Marseille-Cassis. De l'Orange Vélodrome en direction de Cassis en passant par la Gineste, un parcours de plus de 20 km les attend ce dimanche 27 octobre.
Top chrono. À vos marques, prêts, partez ! Dernier entraînement pour le Marseille-Cassis. Depuis mai dernier, des jeunes de l’établissement marseillais de l’insertion dans l’emploi se donnent à fond pour participer et surtout terminer cette course de plus de 20 km qui aura lieu ce dimanche 27 octobre à 9h.
"C’est moi qui dois les arrêter quand il y a des douleurs"
C’est la première fois que les membres de l’Epide de Marseille participeront à la course Marseille-Cassis, ils seront 11, dont une fille, à prendre le départ de la 45ᵉ édition. La première édition le dimanche 28 octobre 1979 du Marseille-Cassis accueillait à peine 700 coureurs. Aujourd'hui, 20 000 inscrits participeront à la course.
Enrico, entraîneur d’athlétisme depuis cinq mois suit le groupe de jeunes et admire leurs progressions : “C’est un plaisir de les coacher parce qu'ils sont très motivés, on a fait des séances que je ne pensais pas pouvoir faire, et c’est moi qui dois les arrêter quand il y a des douleurs pour vous dire à quel point ils se donnent”.
“Ce n'était que du bonus"
Chloé, conseillère éducative et citoyenneté du centre Epide de Marseille, encadre au quotidien ce groupe, elle apprécie leur engagement dans le défi sportif. Étant pour la plupart issus de quartiers prioritaires de Marseille ou de la région Paca, “cela leur permet de participer à une course internationale unique. Peut-être que dans leur environnement ou dans leur sphère familiale, ils n’auraient pas eu l’occasion de faire cette course”.
Dorian, l’un des participants, reconnaît l’utilité de participer à cette course pour son avenir professionnel. “Ce n'était que du bonus. C’est une expérience de vie et un bon entraînement physique pour la suite dans l'armée”. Il poursuit, “l’Epide fournit un cadre de rigueur et de discipline, on se lève à des heures militaires et on participe à des rassemblements militaires. Pour le mental, c'est un véritable apprentissage.”
Cette initiative, née de la collaboration entre l’Epide et l’Asco –association d'accompagnement scolaire–, s’adresse à des jeunes issus des quartiers prioritaires de Marseille et de sa région. Le programme d’entraînement est exigeant : deux à trois séances hebdomadaires, mêlant footing et préparation musculaire. “Ils sont prêts, je les sens prêts”, affirme l'entraîneur. Lors de la séance, il livre quelques derniers conseils : “Surtout ne pas se précipiter trop vite, restez focus”.
Article rédigé avec Jean-François Giorgetti
