Le nombre de migrants retenus en centres de rétention administrative a nettement augmenté. Avant l'examen de la "loi asile", Des parlementaires LREM ont visités ce matin le centre du Canet à Marseille. Le centre affiche complet
Ce matin, lundi 12 février, une trentaine de députés devaient se rendre dans différentes zones d'attente ou centres de rétention administrative. A Marseille, Alexandra Louis, députée LREM des Bouches-du-Rhône, s'est rendue au centre de rétention (CRA) du Canet. Elle tenait à "voir la réalité telle qu'elle est avant de légiférer" a-t-elle expliqué. Fin février le projet de "loi asile" sera présenté en Conseil des ministres et sera débattu à l'Assemblée Nationale en avril prochain.
Interview d'Alexandra Louis, députée LREM des Bouches-du-Rhône
Le nombre de migrants retenus dans les centres de rétention administrative a nettement augmenté depuis l'attaque de la gare Saint-Charles à Marseille en octobre dernier, par un Tunisien en situation irrégulière. A Marseille, le centre de rétention administrative du Canet est saturé.
En plus des migrants irréguliers et des sortants de prison, on a des personnes que l'autorité judiciaire a décidé de ne pas poursuivre mais que le préfet a décidé de placer en rétention
a expliqué à l'AFP, Thierry Assanelli, le directeur zonal de la Police aux frontières Sud.
Dans un article publié le 8 février dernier (article à lire ci-dessous), La Cimade, association de défense des étrangers, dénonçait "l'explosion de l'enfermement des étrangers en France" depuis octobre 2017, date de l'attaque de la gare Saint-Charles à Marseille.
► Lire aussi : Marseille : “explosion” des placements en rétention depuis l'attaque de la gare Saint-Charles
Dans le projet de loi asile, la durée maximale de la rétention administrative pourrait passer de 45 à 90 jours
On s'adaptera, on trouvera des activités
a expliqué à l'AFP, Martine Bonnet, la cheffe du centre de rétention administrative du Canet
Reportage : Alexandre Lepinay et Malik Karouche