Trois semaines après l'effondrement meurtrier de deux immeubles de la rue d'Aubagne, le collectif du 5 novembre (date du drame) organisait ce matin une conférence de presse pour faire le point sur la situation des délogés. Et lancer des idées pour faire avancer les choses.
1352 personnes délogées de chez elles depuis cette terrible date du 5 novembre dernier. Le collectif du même nom qui s'est crée tente de venir en aide aux sinistrés. La situation n'est toujours pas réglée pour les personnes évacuées de chez elles.
Perdus dans les dossiers administratifs
La régularisation est lente et se fait au cas par cas. Beaucoup de délogés se retrouvent à devoir racheter des meubles et toutes leurs affaires. Mais ils n'en ont pas les moyens.Beaucoup ont besoin d'un accompagnement psychologique qui ne leur est pas proposé.
Tous les sinistrés ne sont pas à l'hôtel. Certains dorment encore dans des gymnases.
Des dépôts de plainte par dizaines
Le collectif du 5 novembre estime que la situation n'est pas gérée à la hauteur de la crise. Le manque d'organisation se fait cruellement sentir.La plupart sont noyés dans des tâches administratives, à tenter de gérer des dossiers qui n'aboutissent pas.
L'un des propriétaires du 67 rue d'Aubagne, en partie déconstruit par les services de secours, explique qu'il compte réagir juridiquement à son évacuation et à la destruction de son immeuble. Mais aussi :
De son côté l'antenne marseillaise du DAL (Droit au logement) estime qu'il y a 33000 bâtiments vides dans Marseille.On va porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui. On était à côté d'immeubles non entretenus comme ceux du 65. On aurait pu y passer.
Le collectif a crée une plateforme de revendications des délogés qu'il compte bien présenter à la mairie.Des réquisitions "doivent être rapidement décidées par l'Etat. Il faut que ce soit l'Etat qui ordonne à Marseille. Sinon, qu'elle soit mise sous tutelle.
A ce propos, une nouvelle marche pour un logement digne est prévue mercredi prochain.