Marseille : des dizaines de biomédias récupérées par des promeneurs dans la calanque de Sormiou

C'est en se baladant dans les calanques de Marseille, qu'une famille a récolté sur la plage des dizaines de biomédias. Ces filtres en plastique sont utilisés pour le traitement des eaux usées des stations d'épuration. Echoués sur les littoraux ils participent à polluer les mers.  

En se promenant sur la plage de sormiou dans les calanques de Marseille, une famille a récolté sur le littoral des dizaines de biomédias.

Intrigué par une rondelle en plastique qui brille dans le sable, un des adultes se penche pour la ramasser et se tourne vers les autres pour faire part de sa découverte, un des enfants a déja les mains remplies de rondelles, ensemble ils en collecteront plusieurs dizaines. Une scène de la vie quotidienne qui se répète depuis de nombreuses années sur les littoraux de nos régions.

Qu'est ce qu'un biomédia ou média filtrant ?

C'est un filtre en plastique utilisé dans les bassins de traitements des eaux usées des stations d'épuration. Ce filtre se présente sous forme de rondelle alvéolée, ajouté en grand nombre il permet aux bactéries épuratrices de se fixer et de proliférer, améliorant ainsi leur efficacité. Lorsque des débordements se produisent ils partent par milliers et finisent par aboutir dans la mer.

Pourquoi se retrouvent-ils dans les mers ?

En février dernier des plastiques similaires ont été retrouvés sur les plages de Marana en Corse. Des containers entiers ont été remplis de ces déchets. 

"Un défaut de conception manifeste de l'actuelle station d'épuration de Bastia Sud est à l'origine de cette pollution" a reconnu le directeur d'Aqua Publica qui gère la station.

Nous avons donc contacté le Président du conseil d'administration du parc des calanques Didier Réault qui s'est rapproché du SERAMM, Service d'Assainissement Marseille Métropole, qui exploite la station d'épuration Géolide, enterrée à côté du stade Vélodrome, afin de vérifier si le défaut constaté en Corse avait pu se reproduire à Marseille. "nous n'utilisons pas ce type de procédé" a répondu la SERAMM. 

En revanche, selon nos confrères de Corse Matin, ces déchets plastiques pourraient aussi provenir d'autres pays, le courant se chargeant de les amener sur nos côtes.

L'étude de Surfrider

L'ONG de défense de l'environnement Surfrider s'est intéressé au problème de ces biomédias. Selon cette étude c'est en 2008 que ces plastiques ont été observés pour la première fois sur les plages de la côte basque. Par la suite les témoignages de pollutions de ces échouages se sont multipliés.

Selon Surfrider le plastique constituant une perturbation majeure pour le milieu marin, les biomédias prennent leur part de responsabilité. Les objets en plastique peuvent en effet causer d'importants dégâts aux espèces marines : étranglement, immobilisation, ingestion.( des biomédias ont déja été retrouvés dans des estomacs d'oiseaux marins)

Pour Surfrider lorsque les biomédias sont correctement contenus dans les bassins des stations d'épuration, il n'y a pas de problème. Lorsque des pollutions se produisent c'est souvent suite à des incidents techniques en lien avec de fortes précipitations. Il est donc nécessaire de mettre en place des procédures de sécurité pour atténuer les risques de débordements de ces rondelles de plastique.

 

 

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