Edouard Philippe a signé vendredi une convention de 117 millions d'euros pour la rénovation urbaine et la réhabilitation de l'habitat dégradé. Il s'est rendu à la cité Kalliste dans les quartiers nord de Marseille.
Après avoir rencontré les élus locaux jeudi soir et discuté de l'avenir de la métropole Aix-Marseille Provence, le Premier ministre a visité, ce vendredi matin, le centre de santé de la cité Kalliste.
La visite d'Edouard Philippe a débuté devant la tour B de cette cité de 750 logements particulièrement délabrés du 15e arrondissement. La tour est en train d'être vidée et désamiantée avant sa démolition, prévue dans le cadre du plan national de lutte contre l'habitat indigne.
"On avance. Bien sûr que c'est parfois lent, qu'il y a une grande impatience mais vous le voyez, la pelleteuse est en place et la déconstruction va commencer en juin", a-t-il déclaré.
Démolition sur 3 mois
Les travaux de démolition sont prévus sur trois mois mais il a fallu cinq ans au bailleur social Marseille Habitat pour racheter tous les logements de la cité. Dans le bâtiment H de la cité, une soixantaine de migrants qui squattaient les logements, ont encore été évacués en février.
"Aujourd'hui, on voit l'impact de décisions prises il y a 50 ou 60 ans (...), il faut corriger ces choix", a commenté le Premier ministre.
Les 117 millions d'euros de la convention signée entre la métropole présidée par Martine Vassal (LR) et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) s'ajoutent à l'aide de 240 millions d'euros de l'Etat annoncée fin janvier via l'ANAH (Agence nationale de l'habitat) pour des "travaux de réhabilitation d'urgence" de l'habitat à Marseille.
Des SDF aux côtés de start-up
Le Premier ministre a également visité un centre de santé du 15e arrondissement installé dans la villa Valcormes, une magnifique bastide de 1870, où travaillent des équipes de médecins de toutes spécialités, des infirmiers, des assistantes sociales, des traducteurs, pour lutter contre l'inégalité d'accès aux soins dontsouffrent les habitants.
Edouard Philippe était ensuite attendu au commissariat du 15e puis sur le site de "Coco Velten", un projet expérimental qui loge des SDF aux côtés de start-ups, à deux pas de la gare Saint-Charles.