Rien ne va plus au sein du flambant neuf Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection de Marseille. Harcèlement moral et sexuel, des étudiantes victimes de viol présumés, l'affaire est remontée au niveau national. Un rapport a été rendu public avec 26 préconisations
L'affaire remonte au mois de mars dernier par une lettre anonyme dénonçant les mauvaises conditions de travail au sein de l'unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée Infection
A la suite de cette lettre, plusieurs syndicats ont écrit à Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement Supérieur de la Recherche et de l'Innovation et l'avocate du syndicat SNPTES a déposé une plainte devant le procureur de la République pour Harcèlement moral et sexuel. Des étudiantes auraient été victimes de viol dans l'unité.Nous souffrons d'une absence de reconnaissance et de considération, entraînant une profonde démotivation
explique maître Florence Bliek-Veidig, l'avocate du syndicat SNPTES. Didier Raoult, directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire, reconnaît que sa structure peut présenter des dysfonctionnements mais qu'il n'y a pas de climat malsain dans son unité, cette affaire est le résultat d'une forte opposition de quelques individusLe malaise est profond et ancien, et enfin la parole se libère
Si 10 ou 12 individus sont mécontents à un moment donné sur 770, ce n'est pas une surprise... Ils veulent détruire les IHU qui est la plus grande réussite de ces 5 dernières années
En juillet dernier, les comités d'hygiène et de sécurité des quatre organismes de tutelles ont organisé une visite surprise de l'unité. Ce lundi, leur rapport a été rendu public. Il est assorti de 26 préconisations, parmi lesquelles, la mise en place d'une médiation au sein des unités.
Reportage: Jean-François Giorgetti, Alban Poitevin