Samedi 09 octobre, c'est la rentrée politique du mouvement Place Publique. Pendant 2 jours les militants sont réunis à Marseille. Des débats, des échanges pour préparer la présidentielle de 2022. Et le choix de Marseille pour ce campus qui a pour ambition de rassembler la gauche n'est pas un hasard.
A huit mois des Présidentielles, Place Publique a choisi d'organiser ses journées de rentrée dans la Cité phocéenne, et ce n'est pas tout à fait un hasard.
C'est ici que le printemps Marseillais, l'union de tous les partis de gauche, a permis de gagner la Mairie de Marseille.
Pendant deux jours les militants ont échangé à l'Espace Julien, dans le 6e arrondissement de Marseille.
"Ce rassemblement ne doit être simplement un rassemblement des partis politique, ce doit être un rassemblement porté par la société civile, et nous c'est cette énergie là que l'on veut capter. Les gens qui viennent ici ce sont des politiques certes, mais ce sont surtout des acteurs de la société civile, des gens qui mènent des combats, qui se battent pour des causes, qui arrivent à mobiliser des jeunes bien au-delà de la sphère politique traditionnelle" , explique Raphaël Glucksmann - Eurodéputé et co-fondateur de Place publique.
Après un samedi extra, les #EtatsGenereux de l’humanisme de @placepublique_ continuent à Marseille. Aux témoignages des acteurs de la solidarité succèdent les réflexions d’élus sur un nouveau rapport au pouvoir. Depuis hier, salle comble, altruisme et enthousiasme au programme! pic.twitter.com/pSq9LZ8tZ9
— Raphael Glucksmann (@rglucks1) October 10, 2021
Deux jours pour rassembler toute la gauche, un programme ambitieux. Le jeune mouvement politique veut aussi dépoussiérer les codes.
"Partager aussi leur langage, qui n'est pas un langage classique du politique qui est un langage qui à mon avis aura un impact encore plus fort sur la société que les discours convenus des partis politiques traditionnels", précise Raphaël Glucksmann.
Raccrocher les jeunes et les citoyens à la politique en replaçant au cœur des discussions des questions d'humanisme.
"C'est important d'avoir ce type de débat, entre nous mais également d'aller sur des vraies places publiques pour parler avec l'ensemble des citoyens et porter des valeurs qui soient des valeurs d'accueil, d'humanisme, de solidarité, des valeurs essentielles pour retisser, refaire société ensemble", précise Sébastien Barles, adjoint au Maire de Marseille à la transition écologique.
Bravo à #PlacePublique pour l’organisation de ses États généreux de l’humanisme à #Marseille qui a largement rassemblé. Plus que jamais, face à l’hystérie identitaire des Zemmour, Le Pen and co, un arc humaniste est nécessaire avec l’écologie en force propulsive. #causescommunes pic.twitter.com/0UoVqmWyjb
— Sébastien Barles (@sebbarles) October 10, 2021
Mais à huit mois des Présidentielles, alors que chaque parti de gauche a déjà désigné son candidat, ne serait-il pas un peu utopique de croire en un rassemblement possible de toute la gauche ?
"Les conditions nous imposent d'avoir un rassemblement, de contenu sur un projet radical de gauche et écologiste qui permet de gagner aujourd'hui. Quand on voit la situation politique dans laquelle on est, six ou sept candidatures de gauche, quasiment 20 ou 25%, même pas au second tour, cela doit interroger, si l'on ne veut pas laisser ce pays à la droite ou à l'extrême-droite, il faut prendre nos responsabilités", insiste Thomas Portes, Porte-parole national de Génération.s.
Il faut arriver à reprendre la main et ne plus accepter que l’agenda médiatique soit dicté par l’extrême-droite. Il faut refuser que les thèmes imposés soient ceux des prénoms des enfants ou de la réhabilitation de Pétain ! Je suis en colère face au peu de réactions ! pic.twitter.com/gBHlwqPR0a
— Thomas Portes (@Portes_Thomas) October 10, 2021
Dans ce contexte, l'union des gauches marseillaises qui avait permis de ravir la mairie paraît pour l'heure difficilement transposable à l'échelle nationale.