L'IHU Méditerranée dirigé par le professeur Didier Raoult a été perquisitionné ce lundi matin à Marseille. Tous les documents demandés ont été récupérés "dans le calme". Il s'agit d'une vieille enquête datée de 2018.
Une perquisition a été menée ce lundi matin à l’Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée à Marseille, rapporte Yanis Roussel, directeur de la communication de l'IHU confirmant une information de France Bleu Provence.
Il s'agit d'une "vieille enquête de 2018", explique Me Grazzini, avocat de Didier Raoult. "C'est un conflit d'intérêts entre la direction de l'IRD (Institut de recherche pour le développement, NDLR) et la présidence de l'IHU en 2018".
Le parquet de Marseille confirme qu’une enquête préliminaire a été engagée "depuis la transmission d’un signalement émanant de l’agence française anti-corruption en 2019".
Ce signalement visait l’institut de recherche pour le développement, IRD, "dans ses liens financiers, avec la fondation méditerranée infection mais aussi dans le fonctionnement interne de l’ IRD, sur l’emploi de fonds publics pour des dépenses sans lien avec les missions de l’IRD ou non justifiées".
Didier Raoult n'est pas concerné
Didier Raoult n'est "absolument pas concerné", assure son avocat. Ce dernier n'étant pas le président de l'IHU. Jusqu'en 2011, Yolande Obadia était directrice et Didier Raoult, président. Les rôles se sont ensuite inversés. C'était donc Yolande Obadia la présidente en 2018.
Cette même année, les contrôleurs de l’agence française anti-corruption (AFA) se sont intéressés à une convention signée entre le PDG de l'IRD de l'époque, Jean-Paul Moatti, et sa femme Yolande Obadia, avait alors révélé Marsactu. Un chèque de 300.000 euros avait été signé pour la fondation Méditerranée.
Débutée à 9h30 du matin, la perquisition s'est terminée en début d'après-midi. Tous les documents demandés par les enquêteurs ont été récupérés "dans le calme", précise la communication de l'IHU. "Nous avons bien sûr collaboré pour que cela se passe du mieux possible".
"L’enquête se poursuit dans le cadre de l’exploitation des documents qui ont été saisis", précise le parquet.