La Marine nationale a fait exploser mercredi au large de Marseille, un obus datant de la Seconde Guerre mondiale. Une opération plutôt courante, puisque de nombreux engins sont encore présents dans les fonds marins.
Un peu d'écume, quelques vagues et tout est terminé.
À très exactement 11h21, l'obus allemand de la Seconde Guerre mondiale découvert dans la baie des Catalans à Marseille est pulvérisé par 20 kilos d'explosifs.
La Marine nationale a l'habitude de ce type d'opération. "On intervient une cinquantaine de fois dans l'année sur des missions plus ou moins complexes", assure le capitaine Mathieu, plongeur de la gendarmerie maritime nationale.
Cette opération à Marseille "n'est pas plus compliquée qu'une autre" estime le capitaine Mathieu. La manœuvre n'est pas sans danger, mais "le risque est calculé".
Avant d'être détruit, l'obus a d'abord été décollé du fond et stabilisé à 15 mètres de profondeur. Cette situation "entre deux eaux" est censée "éviter la destruction de la faune et de la flore dans les fonds marins", précise le capitaine Mathieu.
Les plongeurs démineurs ont ensuite déplacé l'engin explosif à un kilomètre de la plage, pour éviter tout risque pour la population.
Dix minutes avant l'explosion, des décharges électriques ont été envoyées dans la zone pour décourager les animaux de s'aventurer près du lieu de l'explosion.
Une plage fermée
Pour plus de sécurité la plage des Catalans a été évacuée et fermée au public jusqu'à la fin de l'opération. Habitués et touristes ont pu librement poser leur serviette sur le sable dès la fin de matinée.
Pour assurer l'opération, la marine nationale a dépêché quatre plongeurs démineurs et un infirmier.
La gendarmerie, la police nationale et municipale étaient également présents pour assurer le bon déroulement du déminage.
Le dernier déminage de ce type dans la région a eu lieu à Martigues en octobre dernier.