Marseille : une minute de silence en conseil municipal pour les victimes des règlements de compte

Le maire de Marseille a ouvert le conseil municipal ce vendredi 5 matin par un discours de près de dix minutes sur les violences meurtrières de ces dernières semaines, suivi d'une minute de silence en hommage aux victimes.

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Dix-sept homicides depuis le début de l'année à Marseille. Deux Marseillais abattus à la Kalachnikov en Espagne dans la nuit de mardi à mercredi. En ouverture du conseil municipal ce vendredi 5 mai, le maire Benoît Payan est longuement revenu dans un discours de près de dix minutes sur le déferlement de violences dans la cité phocéenne ces dernières semaines lié au narcotrafic. 

"Chaque semaine des Marseillais perdent la vie sous les balles d'une guerre qui dure depuis trop longtemps, a déclaré l'élu, ému. Les fusillades, les assassinats, les exécutions ne sont jamais des faits divers, ce sont toujours des drames."

Le maire a évoqué "les familles déchirées, les quartiers dévastés, traumatisés, des voisins terrorisés" par "la violence de ces gangs" et "les vies enlevées au nom d'un réseau criminel qui plonge Marseille dans la tourmente", soulignant la mobilisation "des habitants qui se battent pour être entendus", "face à une guerre qui n'est pas la leur", "pour vivre et pour faire face". 

Plus de moyens mais encore des efforts à faire 

"Les tireurs ne se cachent plus (..) ils frappent aveuglément (...) ils tuent des enfants." Le maire de Marseille a salué l'effort du gouvernement et de la préfète de police pour les moyens de police renforcés, ajoutant qu'il en faut "encore plus pour répondre à l'impératif de sécurité qu'exignent les Marseillais."

Le maire de Marseille a souligné que "pendant des années, les pouvoirs publics ont regardé à côté". Dans cette guerre que doit mener l'Etat aux narcotrafics, notre pire ennemi ce serait la fatalité. Jamais nous ne ferons de ces fléaux une fatalité."

Benoît Payan a rappelé au passage les actions menées par la ville dans ces quartiers du nord de la ville, reconnaissant la limite de la collectivité face à l'urgence. "Bien sûr, nous n'avons pas de baguette magique. Personne, sur ces bancs, d'un côté à l'autre, n'a la solution miracle face à la violence". "La République doit aider Marseille", a jouté le maire.

"Ce matin, le temps est à la responsabilité et parce que c'est Marseille qui souffre dans sa chair, je vous invité à respecter une miniute de silence", a conclu le maire de Marseille en hommage aux victimes des règlements de comptes.

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