C'est la 8ᵉ édition de cette course pour honorer la mémoire du génocide arménien. Une course à pied qui se déroule à Marseille et cette année s'est courue en simultanée dans huit autres villes du monde par solidarité.
C’est un événement fort de symboles qui s’est déroulé ce dimanche 20 octobre à Marseille, et dans huit villes à travers le monde, avec la 8ᵉ édition de la course "Courir pour la mémoire", une initiative en hommage aux victimes du génocide arménien. Ce rendez-vous sportif et solidaire, né en 2015 pour commémorer le centenaire du génocide, a pris une dimension internationale, unissant des coureurs à travers plusieurs continents.
Mémoire du passé et inquiétude pour l'avenir
Cette année, l'événement ne se limite pas à l'hommage du passé, mais résonne également avec les préoccupations actuelles. Pour Pascal Chamassian, président d'honneur de l’association organisatrice, l'urgence de la situation en Arménie est palpable : "Stop, ça suffit aujourd'hui. Les Arméniens veulent vivre en paix dans leur pays et aujourd'hui, ils sont menacés au quotidien par la dictature azérie. Il y a de nouveau la menace de disparition pour ce peuple, donc nous qui sommes à Marseille, dans le monde entier, on se mobilise.
Depuis des écrans géants situés sur la plage des prophètes à Marseille, en contrebas de la corniche Kennedy, des intervenants du monde entier participent à l'événement. "On va basculer à Chypre Adeline. Tu nous entends ?". L'idée cette année, courir au même moment pour cette même cause à travers, la planète des foulées avec l'Arménie en pensée à New York, Erevan ou Montevideo. "Ça fait plaisir de faire partie de cette démarche où plusieurs villes du monde", indique un interlocuteur sur l'écran géant.
Marche, course, pour 5 ou 10 km
À Marseille pour Céline, Nicolas et leur fille Eve, c'est tout simplement l'occasion de participer à une parenthèse sportive ou la performance n'est pas la priorité. "Moi, je ne suis pas arménienne, mais par solidarité pour ma fille et mon mari, je fais la course", précise Céline."C’est encore plus beau pour elle quand même", ajoute Nicolas, "Voilà donc on a aussi la fierté et c'est un devoir pour la mémoire".
Sur 5 ou 10 km, en courant ou en marchant, chacun a une bonne raison de participer à ce rendez-vous.
"Il y a une union, il y a une solidarité, on applaudit. On voit bien des gens mêmes qui sont en béquilles ont voulu faire un acte de présence et je trouve que c'est cette solidarité qui est hyper importante", indique Astrid Artin-Loussikian, participante "5 et 10 km de la Mémoire, solidarité avec l'Arménie".
Alors que les tensions persistent en Arménie, cette course solidaire rappelle l’importance de ne pas oublier les drames du passé tout en restant attentif aux crises contemporaines. L’événement espère rassembler encore plus de villes lors de la prochaine édition, pour que cette mobilisation continue de grandir et de résonner au-delà des frontières.
Article écrit avec Nicolas Chaix-Bryan et Virginie Danger.
