Comme tous les Français, les joueurs de pétanque ont dû aussi cesser toute activité à la mi-mars et le début du confinement. A quelques jours du Mondial la Marseillaise à pétanque, sont-ils prêts? Comment se sont-ils entraînés? Les champions se dévoilent.
Pendant le confinement, on a pu suivre sur les réseaux sociaux, notamment, la façon dont les sportifs tentaient de garder la forme en l'absence d'entraînement et de compétition.
Pour la plupart, ce fût l'occasion de passer du temps en famille.
"Cela s'est très bien passé puisque j'ai pu profiter de ma famille, j'ai de la chance d'habiter Draguignan, dans une maison. Donc on a pu profité du jardin, et j'ai pu jeter quelques boules avec ma femme et ma fille", explique Dyaln Rocher.
Le champion a son propre terrain de boules chez lui. "C'est la première des choses qu'on a construit quand on s'est installé", plaisante-t-il.
Toujours en tournoi aux quatre coins du monde, le champion en a aussi profité pour vivre à un rythme moins soutenu.
Les compétitions ont été annulées jusque fin juillet et les boulistes ont dû attendre le week-end dernier pour retrouver la compétition en France, à Bastia précisément.
Le manque de compétition
La pétanque est un sport de haut niveau, les joueurs sont rémunérés pour participer à des tournois et lorsqu'ils les gagnent.Mais rien à voir avec les salaires des footballeurs ou d'autres sports. La plupart des boulistes ont un travail à côté.
Le manque de compétition est aussi un manque à gagner.
"Même si ce n'est pas grâce à cela que l'on mange", avoue Dylan Rocher.
Au niveau physique, rien de particulier n'a été fait pendant le confinement et post-confinement.
Les entraînements personnels ont repris pour chacun des champions qui se gardent bien de donner leur recette pour revenir au top de leur forme.
Savoir s'économiser
Même si ce n'est pas un sport considéré comme physique, les champions doivent gérer la fatigue, à rester des heures debout sous le soleil."Il faut pas trop bouger, faut rester assis, pas trop se fatiguer car les premières parties sont éloignées parfois" explique Michael Bonetto demi-finaliste en 2019 du Mondial La Marseillaise à pétanque.
Cette année, une difficulté vient se greffer: le port obligatoire du masque dans Marseille.
Si pour le moment, ce n'est pas encore spécifié, et que seuls les spectateurs doivent se masquer, les boulistes pourraient être amenés à porter le masque en jouant.
En pleine chaleur, pendant près de trois heures, le port du masque "va considérablement modifier la donne dans des parties où tous les paramètres comptent", détaille Patrick Messonnier vainqueur de l'édition 2019.