Trois jours après la découverte du corps d'un enfant autiste de onze ans au bord de l'Huveaune à Marseille, sa mère avait reconnu les faits au cours de sa garde à vue. Elle a été mise en examen pour "meurtre sur mineur de moins de 15 ans" ce lundi soir.
"L’autopsie réalisée ce matin confirmait des plaies par objet contondant au niveau du crâne sans lésion encéphalique, plusieurs plaies par arme blanche au niveau du torse et de la gorge de l’enfant. Le décès était dû à un choc hémorragique", indique le parquet de Marseille.
Ces constatations viennent corroborer les aveux de la mère en garde à vue.
Déférée, lundi soir dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, la mère a été mise en examen.
Elle devait comparaître dans la soirée devant le juge des libertés de la détention dans le cadre de réquisition de placement en détention provisoire .
Agée de 39 ans, et inconnue des services de police, elle avait expliqué aux enquêteurs "avoir dans un premier temps frappé son fils dans l’appartement puis l’avoir emmené dans le « ravin » et l’avoir tué sur place à l’aide de couteau pris dans la cuisine".
Elle avait ensuite laissé le corps sur place, était revenue peu de temps après pour se débarrasser d’affaires.
"Les éléments recueillis au cours de l’enquête par la police judiciaire tant à son domicile que le long des berges de l'Huveaune et que les vidéos surveillance ont corroboré les dires de la mère notamment sur le fait que l’enfant est décédé vendredi dans l’après midi avant même le signalement de sa disparition", précise Dominique Laurens, la procureure de la République Marseille.
Retour sur la découverte
Le corps sans vie d’un enfant de 11 ans, avait été retrouvé ce samedi sur les berges de l'Huveaune, enfant dont la disparition avait été signalée par sa mère la veille, l’enquête était confiée à la direction territoriale de la police judiciaire.
Les premiers éléments de l’examen de corps démontraient que l’enfant avait été victime de blessures par arme blanche .Les premiers éléments de l’enquête et notamment les investigations de police technique et scientifique au domicile de la mère avait conduit au placement en garde à vue de celle-ci en début de soirée le samedi.
"Elle relatait auprès des enquêteurs les crises faites par son fils dûes au trouble du comportement de celui-ci expliquant qu’elle n’arrivait plus à gérer la situation estimant ce jour là que cela ne finirait jamais", avait souligné le parquet.