Mort de Zineb Redouane : la Cour de cassation ordonne le dépaysement de l'enquête à Lyon

La Cour de cassation a ordonné, selon l'AFP, mercredi 21 août le dépaysement à Lyon de l'enquête sur la mort de Zineb Redouane. Le parquet général d'Aix-en-Provence avait demandé ce dépaysement notamment pour la "sérénité" de l'information judiciaire.

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La Cour de cassation a ordonné mercredi 21 août le dépaysement à Lyon de l'enquête sur la mort de Zineb Redouane, selon l'AFP. La procédure, jusque-là instruite à Marseille, sera désormais entre les mains d'un juge lyonnais.

Le 1er décembre dans la cité phocéenne, de violents incidents avaient éclaté en marge de plusieurs manifestations, notamment celle de "gilets jaunes". Zineb Redouane, 80 ans, avait été touchée au visage par des morceaux de grenade lacrymogène alors qu'elle se trouvait à sa fenêtre, au 4e étage d'un immeuble. Elle était décédée le lendemain à l'hôpital.

Un magistrat du parquet de Marseille présent sur les lieux...

Dans cette affaire, en mai dernier, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait rejeté la demande de dépaysement de l'enquête sur les causes de la mort de Zineb Redouane. 

Mais dernièrement, le parquet général d'Aix-en-Provence a demandé le dépaysement pour la "sérénité" de l'information judiciaire et "dans l'intérêt d'une bonne administration de la justice". 

Dans sa requête, le procureur général Robert Gelli relevait que, selon deux témoignages de CRS, un magistrat du parquet de Marseille était présent sur les lieux de la manifestation dans le cadre de ses fonctions.

...et chargé de l'enquête

Ce magistrat avait été chargé ensuite du début de l'enquête, jusqu'à ce qu'elle soit confiée à un juge d'instruction marseillais, le 4 décembre.
           
"Ce magistrat pourrait être susceptible de fournir des éléments utiles sur les faits et sera vraisemblablement entendu lors de l'instruction, quand bien même sa responsabilité ne peut en aucun cas être recherchée", soulignait dans sa requête le procureur général Robert Gelli.

Le drame ayant eu lieu lors d'une opération de maintien de l'ordre, la responsabilité "des autorités locales" pourrait être recherchée, ajoutait M. Gelli.

Une plainte déposée le 5 juillet

Les avocats de la famille de Zineb Redouane avaient également appelé à dépayser au plus vite ce dossier, qu'ils estiment être une "affaire d'Etat".

Le 5 juillet, les proches de la victime avaient déposé une plainte pour "faux en écritures publiques aggravés". Ils contestent la version de l'IGPN qui affirme qu'une caméra de surveillance était hors d'usage le jour du drame ayant touché Zineb Redouane.
 
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