La propreté est un des sujets majeurs de la campagne des municipales à Marseille. Des rats sont visibles dans plusieurs arrondissements, des problèmes d'ordures ou de punaises de lit sont récurrents en ville. Quelles sont les solutions proposées par les candidats à la mairie ?
Des rats qui se promènent dans les rues, des poubelles qui débordent, plus souvent à raison qu'à tord, Marseille a depuis des années la réputation d'une ville sale.
En 2019, les punaises de lit sont venues s'inviter partout, avant de devenir un "fléau à Marseille". Elles ont investi les logements, les écoles (la Cabucelle), les hôpitaux, la prison des Baumettes, les trains.
La bibliothèque de l'Alcazar a notamment été fermée au public durant trois semaines l'an dernier, des punaises de lit ont été retrouvées dans des livres.
De nombreux dépôts sauvages dans la ville
Outre les problèmes de collecte de détritus, les dépôts sauvages de déchets à Marseille, sont malheureusement légion.
De nombreux quartiers sont touchés, voire des zones à proximité du Parc national des Calanques.
Comme les pouvoirs publics ne prennent pas à bras le corps la situation, certains riverains s'organisent comme dans la colline de la Barasse (11e arrondissement), quand d'autres s'agacent très franchement sur les réseaux sociaux.
A #Marseille tout à l'heure près du lycée St Charles
— EcoloGeek ?? #pasdevagues (@Xecolo) January 2, 2019
Sérieux vous qui avez déposé vos merde au pied du panneau 'dépôts sauvages interdits' vous êtes des bâtards @marseille pic.twitter.com/E8ySK0eUSA
Des rats partout dans Marseille
Invasion de cantines scolaires, de quartiers entiers, les rats sont présents partout dans la ville. Ils étaient déjà estimés à 9 millions en 2011.
Malgré les campagnes municipales de dératisation, ils sont toujours aussi visibles, surtout la nuit. Les rongeurs se nourrissent dans les poubelles et vivent notamment dans les égouts de Marseille.
Municipales, la propreté préoccupation majeure des candidats
Pour rendre la ville plus propre, l'écologiste Sébastien Barles (EELV) veut "renforcer les sanctions avec la constitution de "Patrouilles Propreté" mais également améliorer le tri des déchets (compostage, réemploi, équipement de tri)".Le candidat souhaite notamment "lancer un grand plan "Zéro Déchets" avec le développement de la consigne et du vrac, la fin de l’usage du plastique jetable, l’expérimentation d’une taxation incitative".
Ce dernier entend également, comme ses adversaires aux municipales, lutter contre les punaises de lit et les rats à Marseille.✅ nous déploierons des mesures de propreté pour faire de #Marseille une ville #zéroplastique en 2026 et nous sensibiliserons au au #zérodéchet en encourageant le #vrac et la #consigne #DeboutMarseille
— Debout Marseille Écologiste et Citoyenne - 2020 (@Ecolo2020) February 19, 2020
Des sanctions fermes "contre ceux qui ne respectent pas les règles", c'est aussi la volonté de Martine Vassal (LR) en matière de propreté.
La présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône désire l’engagement de moyens modernes et adaptés, la responsabilisation et la participation citoyenne ou encore la mise en place d'outils de proximité.
Samia Ghali (DVG) prône également plus de proximité "sous l’autorité du maire de secteur".
"Ces brigades de proximité prendront en charge à la fois le nettoiement des rues mais également l’enlèvement des graffitis et des tags alors que la métropole conservera la collecte des ordures ménagères".
Un plan municipal de lutte contre les rats et les punaises de lit fait partie de son programme. Comme la sénatrice, Bruno Gilles (DVD) entend créer une brigade pour améliorer la propreté.Avec @PCorot, Non, il ne s’agit pas d’une décharge mais bien d’une copropriété privée laissée à l’abandon par les collectivités et les responsables politiques au pouvoir. Voilà ce qu’il se cache derrière la carte postale.
— Samia GHALI (@SamiaGhali) December 14, 2019
Honte à eux. #Marseille pic.twitter.com/r5WzS9cz2H
"Je créerai des brigades de suivi de propreté. Les incivilités en tout genre pourrissent le quotidien des habitants". En cas d'élection, le candidat demandera aussi "la décentralisation de la gestion de la propreté aux mairies de secteur".
Michèle Rubirola (DVG) souhaite, elle, des tournées de ramassage par arrondissements, un "contrat rue par rue". La tête de liste du "Printemps Marseillais" désire généraliser les poubelles de tri et réaliser un plan avec les commerçants.
"L'objectif, c'est une ville zéro déchet pour que la facture des Marseillais baisse, car trier plus, c'est payer moins".
Yvon Berland (LREM) mettra lui en place "plus de vidéo-surveillance pour mieux lutter contre les dépôts sauvages d’ordures, les tags et les déjections canines".
Le candidat à la mairie de Marseille a également la volonté de plus sanctionner les mauvais comportements. "Nous doublerons d’ici la fin du mandat les effectifs de la police municipale qui dorénavant sera formée également aux enjeux de propreté et d’environnement".
Enfin comme Bruno Gilles et Samia Ghali, Stéphane Ravier (RN) veut créer des brigades pour faire face à la propreté. "Je souhaite équiper les mairies de secteur de Brigades d’Interventions de Proximité comme nous l’avons dans le 13-14, qui interviendront sur demande des habitants".
Le lancement d'un grand plan de dératisation et des sanctions envers les pollueurs sont les deux autres mesures sur la propreté du candidat Rassemblement national.?Vous n'allez pas en croire vos yeux !
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) March 2, 2020
La réalité du marché aux puces de Capitaine Gèze : des images du tiers-monde : vente à la sauvette, saleté, déchets, trafics en tous genres.
Le 23 mars, on lance la grande opération nettoyage à Capitaine Gèze et partout dans #Marseille ! pic.twitter.com/B6sXyUKLCt
Le nettoyage du marché aux puces est également une de ses priorités.