Une cinquantaine de personnes d'un intercollectif de citoyens et d'associations s'est rassemblée lundi matin devant l'Agence Régionale de Santé à Marseille. Une mobilisation pour demander à l'Etat d'agir contre les punaises de lit, un "fléau de santé publique".

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Les punaises de lit sont partout et sont devenues un "fléau à Marseille". Elles ont investi les logements, les écoles (Cabucelle), les hôpitaux, la prison des Baumettes, les trains. La bibliothèque de l'Alcazar a été fermée au public du 3 au 22 octobre, des punaises de lit ont été retrouvées dans des livres.

Face à ce "fléau", un intercollectif de 17 associations, syndicats et collectifs citoyens a été créé. Ces militants ont décidé de se rassembler lundi matin devant l'Agence Régionale de Santé (ARS Paca), à Marseille. Ils demandent à l'Etat d'agir pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme un problème de santé publique.

 "On a un dossier en béton, il y a des chercheurs ici à Marseille qui sont sûrs à 90% que les punaises de lit transmettent une bactérie, qui peut provoquer des problèmes cardiaques", a expliqué Katia Yakoubi, co-fondatrice de l'intercollectif, au micro de France Bleu Provence.

A (re)voir : Punaises de lit, le fléau de la ville de MarseilleSelon les autorités sanitaires, les punaises de lit ne sont pas vecteurs de maladies et ne présentent pas de danger sanitaire, même si leurs piqûres sont incommodantes.

"Aujourd'hui, les autorités considèrent qu'il s'agit d'une simple nuisance. Pour nous c'est un problème de santé publique qui doit être traité par les autorités publiques", explique Karim Khelfaoui, médecin généraliste et membre de l'intercollectif "Punaises de lit".

le médecin indique qu'actuellement les autorités traitent cette infestation dans les lieux publics, mais pas chez les particuliers, hors "il y a des va-et-vient permanent qui font que le problème ne s'arrête jamais et s'étend de façon exponentielle".

Devant les responsables de l'ARS, l'intercollectif a présenté des propositions. "Il faut que les autorités s'emparent de ce dossier et apportent une réponse coordonnée", précise Karim Khelfaoui.

Parmi les différentes propositions :

  • Une campagne d'information par l'ARS
  • Une cartographie des lieux infestés
  • Débloquer un fond national d'urgence destiné aux services municipaux et dédié au traitement des punaises de lit, aussi bien dans les services publics que chez les particuliers
De son côté, l'ARS a indiqué que le réseau sentinelle de l'Inserm réalise actuellement une étude "Puli" qui a pour objectif "de caractériser les consultations de médcins généralistes en lien avec les punaises de lit et de contribuer à mieux connaître leurs conséquences sanitaires". Les résultats sont attendus en 2020.

En attendant ces résultats et à la suite de la rencontre avec l'intercollectif, l'ARS précise qu'elle va :
  • Proposer des actions de prévention pour accompagner notamment les publics les plus précaires.
  • Renforcer la communication régionale sur ce sujet, à destination des différents publics concernés : population, professionnels de santé, associations, collectivités, etc.
  • Se rapprocher du service d'hygiène et de santé de la ville de Marseille pour travailler sur les spécificités locales.
Onze écoles publiques de Marseille, infestées par des punaises de lit, avaient dû être traitées en décembre 2018. Un an plus tôt, deux unités de l'hôpital de la Timone avaient été évacuées afin d'être traitées. 
 
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