Dans un courrier à la présidente de la Métropole, le syndicat Sud santé réclame le déploiement d'une "zone d’hygiène prioritaire" autour des hôpitaux, dans les quartiers nord de Marseille. Un secteur "délaissé par les pouvoirs publics, où les ordures ménagères ne sont plus ramassées depuis des semaines".
C'est une sorte de "cordon sanitaire" que Kader Benayed voudrait voir déployé aux abords des hôpitaux des quartiers nord de Marseille. Dans un courrier adressé à la présidente de la Métropole, Martine Vassal, le porte-parole du syndicat Sud santé demande la mise en place d’une "zone d'hygiène prioritaire aux abords" de l'Hôpital nord et d'Édouard-Toulouse, les deux établissements de santé de ce secteur de la ville.
L'organisation syndicale rapporte que les ordures ne sont plus ramassées depuis des semaines, ce qui favorise la prolifération de nuisibles, rats, punaises de lit et cafards. "On a impression d'être dans un pays du tiers-monde", s'indigne le syndicaliste, qui dénonce l'état d'abandon dans lequel se trouvent les hôpitaux publics dans les quartiers pauvres de Marseille.
"L'hôpital doit être sanctuarisé dans les quartiers nord comme partout"
Le sujet est donc mis sur la table, pour Kader Benayed, qui réclame l'arbitrage et l'intervention des pouvoirs publics en urgence. "Il faut sanctuariser l'hôpital, dans les quartiers nord comme partout", insiste le porte-parole syndical," un hôpital doit être un refuge, un abri pour les usagers et demeurer un lieu d'apaisement ". Il poursuit par une énumération, car depuis des années, selon lui, la liste des dysfonctionnements est longue et les personnels se découragent.
Marseille est une et indivisible, il n'y a pas de secteur à favoriser plutôt que d'autres.
Kader Benayed, syndicat Sud santé, hôpital Edouard Toulouseà France 3 Provence-Alpes
Suppression d'un arrêt de bus devant hôpital, stationnement sauvage ou absence de considération des politiques : "chaque fois qu'un ministre est en visite à hôpital à Marseille, il ne vient jamais dans les quartiers nord", préférant saluer, dit-il la performance et l'innovation des établissements en pointe. Difficile pour les soignants et autres personnels de ces établissements de se motiver à travailler dans de pareilles conditions. "Le manque d'attractivité de ce territoire risque de créer des déserts paramédicaux" alerte Kader Benayed.
Le syndicat attend donc une réaction de la part de Martine Vassal, souhaitant vivement la tenue d'une table ronde. Contactée par nos services, la Métropole n'a pas encore formulé de réponse.