Entre fin 2020 et début 2021, des supporters de l'OM, mécontents de la gestion de l'Olympique de Marseille, s'en étaient pris à la Commanderie et à Jacques-Henri Eyraud, alors président du club. Onze d'entre eux comparaissent lundi et mardi pour des messages injurieux postés sur X.
"Qu'on le pende ce fils de chien". Sur Twitter, devenu X depuis, ils s'étaient déchaînés. Le procès de 11 supporters de l'OM poursuivis pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort contre l'ancien président du club marseillais, Jacques-Henri Eyraud, s'est ouvert lundi 27 mai devant le tribunal judiciaire de Paris. Il dure jusqu'à mardi.
Des simulacres de décapitation
Dans un contexte brûlant de mécontentement des supporters envers la gestion du club en décembre 2020, certaines personnes s'en sont prises nommément au président d'alors, Jacques-Henri Eyraud. "On aura ta peau", "Ça va mal finir pour toi", les messages menaçants s'accompagnaient parfois de caricature montrant le président décapité ou le corps sous une guillotine.
Une centaine de personnes avaient partagé ce type de propos et contenus entre fin 2020 et début 2021. Onze d'entre elles ont pu être identifiées, les prévenus sont âgés de 25 à 52 ans.
Ne pas "banaliser" ces propos
"Ce sont des propos graves, a estimé a dit à la barre Me Olivier Baratelli, avocat de l'ancien président de l'Olympique de Marseille. Ne les banalisons pas".
Les faits poursuivis s'étaient déroulés en marge des graves incidents survenus le 30 janvier 2021. Des dizaines d'individus s'étaient alors introduits dans la Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM. Seize d'entre eux ont été condamnés en février et mars 2021.
Près d'un mois plus tard, Frank Mc Court avait annoncé le départ de Jacques-Henri Eyraud, remplacé à la tête de l'OM par Pablo Longoria, toujours en fonction.