Pendant plusieurs minutes, des centaines de coureurs sont restés bloqués, dimanche, à quelques mètres de la ligne d'arrivée. Une frustration pour certains, liée à une grosse affluence d'athlètes.
Elle a franchi la ligne d'arrivée de la 45e édition du Marseille-Cassis en marchant. Pourtant, Dominique était plutôt en forme au moment d'en finir avec les 20 kilomètres de la course. Comme des centaines de participants, dimanche 27 octobre, la coureuse a été prise dans un gigantesque bouchon humain.
Une heure trente après l'arrivée des premiers participants, l'affluence à l'arrivée était à son comble. Un bouchon d'athlètes a commencé à se former, derrière la ligne d'arrivée, d'abord, à l'endroit où les participants récupèrent leur médaille de finisher et la besace de ravitaillement. Puis, petit à petit, le moulon est remonté jusqu'à la ligne d'arrivée.
"On donne tout et on reste bloquée !"
Dominique est ainsi restée bloquée plus de deux minutes. "On donne tout dans la montée de la Gineste pour se trouver bloqués à l'arrivée. C'est rageant." Pour sa septième participation à la course, elle s'était fixé un objectif. "Je voulais finir en 2 heures 15 ... et là je suis plutôt à 2 heures 18. Peut-être que si j'avais un peu joué des coudes ..."
Le temps des coureurs et coureuses est calculé sur la ligne d'arrivée en fonction de leur horaire de départ. Les élites partent en effet les premiers, suivis de plusieurs "vagues" de coureurs, classés selon leur horaire d'arrivée estimé. Passer la ligne d'arrivée est donc essentiel pour valider le temps réel de course.
Le parcours des athlètes est bien balisé, et des bénévoles équipés de micros rappellent aux finishers qu'ils ne doivent pas stationner dans le sas d'arrivée. Mais ces précautions n'ont pas suffi à éviter l'encombrement.
"C'est un peu esquiché"
"Ca peut être embêtant pour ceux qui veulent faire un chrono qualificatif", estime Benjamin. Lui court pour le plaisir avec son amie Lucie. Tous les deux arborent un maillot de l'OM. Ils estiment avoir perdu deux minutes. "C'est vrai que c'est frustrant de ne pas passer sous l'arche en courant. Mais on est nombreux, alors c'est le jeu", relativise Lucie.
"On fait souvent des courses, et on a déjà vécu ça, confirme Benjamin. Mais c'est vrai que ici, c'est peut-être un peu esquiché pour 20 000 personnes." Au final, le bouchon humain s'est fluidifié au bout d'une dizaine de minutes.