La pollution de l'air constitue la première cause de mortalité environnementale en région Paca. L'observatoire régional Atmosud et FNE Paca se sont associés dans un projet de mobilisation citoyenne, Capt'Air Citoyen, pour renforcer la surveillance localement et impulser de nouveaux comportements.
La pollution de l'air extérieur est responsable de 40 000 décès prématurés par an en France, selon Santé Pubique France. Elle constitue la première cause de mortalité environnementale en région Paca. Souhaitant susciter une prise de conscience des enjeux sanitaires liés à la qualité de l'air, Atmosud et France Nature Environnement Paca se sont associées dans le projet Capt'Air Citoyen, une campagne de mobilisation citoyenne pour renforcer la suveillance localement. Les résultats de Capt'Air seront dévoilés ce mardi 26 mars. France 3 Provence-Alpes vous explique ce projet.
Comment se déroule le projet ?
Pour cette première année, 90 microcapteurs ont été répartis sur les trois départements littoraux de la région : les Bouches-du-Rhpone, le Var et les Alpes-Maritimes. Le projet Capt'Air s'est déroulé en trois phases. De janvier à mars 2023 : 30 citoyens volontaires ont été recrutés dans ces départements.
De mai à juin 2023 : des capteurs ont été mis à disposition des habitants engagés. A partir de juin, trois réunions d'échange ont été organisées par département pour la restitution des données récoltées et leur analyse sur le terrain. Le 26 mars 2024, Atmosud et FNE Paca dressent le bilan global de l'opération à l'occasion d'assises régionales de l'air.
[#ForumCitoyendelAir] Cette première édition sera dédiée à la participation citoyenne au service de la #qualitédelair en @MaRegionSud.
— AtmoSud (@AtmoSud) March 8, 2024
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Quel est l'objectif de Capt'Air Citoyen ?
Le projet Capt'Air Citoyen vise à structurer un réseau régional de citoyens et d'associations mobilisés sur les enjeux de l'air, en vue d'acquérir des données supplémentaires à celles collectées par Atmosud. Il doit notamment permettre d'acquérir des données localisées et de mieux cibler les leviers d'action locaux.
"Les capteurs proposés aux ciyoyens engagés sont qualifiés par Atmosud, les informations produites sont ainsi de qualité et complètent à fine échelle géographique et temportelles les données de l'obervatoire de surveillance", a souligné Pierre-Charles Maria président d'Atmosud, dans un communiqué.
Cette participation citoyenne vise à aider à la prise de prendre conscience des sources de pollution aussi bien en extérieur (transports, brûlage des végétaux, industries, émanations des commerces, etc.) qu'en intérieur (cheminées à foyer ouvert, produits d'entretien, cuisson des aliments, parfums d'ambiance,etc.). Cela doit également permettre d'impulser un changement de comportement en extérieur et en intérieur, aussi bien au niveau individuel qu'auprès des acteurs publics et privés de la région.
Quelles sont les sources de pollution de l'air ?
Le fait de vivre dans les villes surexposées aux polluants atmosphériques comme Marseille, fait perdre deux ans d'espérance de vie, selon Atmosud et FNE Paca. Dans la région, les sources de pollution atmosphériques dont nombreuses : transports, ports, industries, habitats, ou encore agriculture consommatrice de pesticides. "On estime à 14 milliards d'euros par an le coût de l'inaction lié à la pollution de l'air dna notre région, sur un total de 100 milliards à l'échelle nationale", explique Gilles Marcel, président de la FNE Paca.
D'après les relevés de l'observatoire régional de la qualité de l'air, à Marseille, le secteur maritime est à l'origine de 54 % des émissions de d'un des principaux polluants atmosphériques : l'oxyde d'azote (NOx), devant le transport routier (30 %), l'industrie (8 %), le secteur tertiaire (4 %), résidentiel (3 %). Des associations de défense de l'environnement et le collectif Stop Croisière dénoncent régulièrement la pollution liée aux bateaux de croisière.
Mais la pollution de l'air la plus à risque pour la santé des Marseillais, selon le directeur d'Atmosud, Dominique Robin, ce sont les particules fines qui s'immiscent dans les artères, pouvant atteindre le cerveau et provoquer des AVC. Et dans la cité phocéenne, le secteur résidentiel est le principale émetteurs de particules fines (53%) avec le bois de chauffage, suivi par le transport routier.