Pollution : Gardanne et Bouc Bel Air toujours impactées par les poussières rouges

Des poussières rouges de l'usine Alteo continuent de polluer l'atmosphère à Gardanne, selon Franceinfo. Le gouvernement a pourtant assuré que des travaux ont été réalisés pour l'empêcher.

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Cela fait des années que les riverains de l'usine d'alumine voient rouge. Rouges, les façades de leurs maisons, rouges les voitures, rouge le sol... et même l'air ambiant. A Bouc-Bel Air comme à Gardanne, les habitants n'en peuvent plus de voir les résidus de Bauxite d'Alteo colorer le paysage à chaque gros coup de vent.

Après un énième épisode venteux, en avril 2018, le maire de Bouc Bel Air avait même porté plainte comme le relate ce reportage de France 3 Provence Alpes.

Aucune amélioration

A la suite de ça, en mai, le préfet des Bouches-du-Rhône avait mis en demeure Alteo de réaliser des travaux pour empêcher ces poussières de s'envoler du site de stockage de Mange-Garri en période de vents forts. Si Alteo ne réalisaient pas ces "travaux obligatoires" "dans un délai raisonnable", elle s'exposait aux sanctions prévues par l'article L 171-8 du code de l'environnement.

Pourtant, neuf mois se sont écoulés et selon une enquête de Franceinfo publiée ce mercredi, "des poussières rouges  s'échappent toujours de l'usine de Gardanne, contrairement à ce qu'assurait le gouvernement". 

Car entre temps, le 25 mai 2018, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition Ecologique Brune Poirson, avait affirmé sur l'antenne de France Bleu que les travaux avaient bien été réalisés et que ses services s'en étaient assuré. 
 

Quel impact sur la santé?

Ce n'est pas ce que disent les riverains qui ont témoigné sur le site #AlertePollution. Ils se plaignent de ces poussières rouges s'infiltrant quotidiennement dans leurs habitations. Ils n'ont noté aucune amélioration depuis le mois de mai dernier. Quant à Alteo, elle n'a pas souhaité répondre aux questions de Franceinfo.

Certains habitants en viennent à s'inquiéter pour leur santé et celle de leurs enfants qui respirent ces résidus de bauxite dans l'air. Ils réclament qu'une étude d'impact soit réalisée.

Vous pouvez participer à l'enquête de Franceinfo sur la pollution en France sur le site #AlertePollution

Aller-retour en Pays basque

Pendant ce temps, les boues rouges de la production d'alumine, qu'Alteo ne peut plus rejeter dans les calanques marseillaises, continuent d'augmenter.

Une "solution" avait été trouvée : l'envoi par camion des résidus dans le port de Bayonne pour être utilisés en sous-couche routière. Problème : le préfet a interdit leur utilisation après une polémique sur les risques de radioactivité. Et Alteo doit procéder à l’évacuation des déchets stockés sur le site.Depuis 2010, l'association ZEA mène une lutte pour stopper les pollutions liées aux boues rouges. Sa pétition en ligne pour demander au gouvernement l'interdiction de rejeter ou de disséminer ces déchets toxiques en mer et à terre a récolté plus de 438 000 signatures.  

 
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