Il est l'adjoint numéro 3, donc bien placé ; Il est professeur d'histoire-géographie en collège. En mettant ces deux données face à la priorité du Printemps Marseillais (les écoles), nous pouvons imaginer que PM Ganozzi prenne le chemin de l'école.
Les élèves du Collège Malraux de Château Gombert à Marseille (13e) l'ont déjà sûrement reconnu. C’est dans cet établissement qu'il enseigne depuis 11 ans.
Mais réalisent-ils que leur prof d’histoire géo est aujourd’hui adjoint à la mairie de Marseille ? Pas sûr.
« Mes deux enfants sont collégiens et ils commencent à peine à réaliser ce qui arrive » sourit Pierre Marie Ganozzi.
D’origine Montpelliéraine, il est très vite attiré par le syndicalisme « pour faciliter la vie des étudiants ».
Il fait ses armes à l’Union Nationale des Etudiants de France, à Montpellier. Il débute avec le socialiste Mickaël Delafosse, aujourd’hui maire de Montpellier.
Son parcours est celui d‘un professeur, muté en Seine-Saint-Denis. Il parviendra à rejoindre le sud après quelques années.
Ce sera donc Marseille.
A l’initiative du combat contre le PPP
Parmi ses combats, celui contre le Partenariat Public Privé, imposé par la mairie de Jean-Claude Gaudin, pour rénover certaines écoles de Marseille à un prix très élevé.Ce PPP à un milliard d‘euros a été retoqué par la justice. « Tout est parti des syndicats enseignants et des représentants des parents d'élèves, puis les architectes nous ont rejoint, puis les citoyens et les politiques dont Benoît Payan et Jean-Marc Coppola. C’est comme cela qu ils m'ont repéré", explique le tout nouvel adjoint.
« Travailler avec les acteurs de terrain »
Il a hésité avant d‘accepter de rejoindre le Printemps Marseillais.
Il a hésité avant de renoncer au FSU, syndicat dans lequel il était engagé depuis si longtemps.
« Mes conditions étaient : une vraie union de la gauche, et la certitude de travailler avec les gens sur le terrain, les collectifs de citoyens. On me l'a assuré. J ‘ai dit oui ", affirme Pierre-Marie Ganozzi.
Pour garder un lien avec le terrain, il restera enseignant dans son collège. "J'espère pouvoir garder au moins une classe".
Pierre-Marie Ganozzi à l’éducation ?
« Nous le saurons vendredi lors du conseil municipal », explique l'intéréssé.En coulisse, l'hypothèse serait que la délégation éducation, serait partagée en deux afin de séparer le bâti, des autres domaines (salariés, cantine, classe).
« Quelle que soit ma délégation, je veux travailler avec ceux qui sont sur le terrain. On a réussi à créer de l'espoir chez les Marseillais, en travaillant ensemble, autour d ‘une même table. Ce qu on a fait, c’est unique en France. Maintenant au travail », détaille le 3e adjoint de Marseille.
Conscient de l’attente des Marseillais, il dit croire au renouveau de la politique.
« La gauche a manqué d’ancrage dans les milieux associatifs et d’appuis sur le terrain. Je suis prêt à me retrousser les manches , mais sans brusquer », assure Pierre-Marie Ganozzi.
Enfin, quand on lui demande son avis sur les personnes qui forment le Printemps Marseillais : « déterminés, compétents, humains et sains ».
Le collectif des écoles de Marseille déjà en action
Sur le terrain, chacun sait que l'été est la période idéale pour entamer les travaux dans les écoles. Le collectif des écoles de Marseille a rendu public ce mercredi une lettre détaillant ce dont les écoles de Marseille avaient besoin. Certes, du personnel municipal pour la pause méridienne, mais surtout une mise en sécurité et en conformité des bâtiments.PAS DE TEMPS A PERDRE POUR LA NOUVELLE ÉQUIPE MUNICIPALE !
— Collectif des écoles de Marseille (@CollectifCeM) July 8, 2020
Nous avons recensé (via un formulaire en ligne) les urgences à traiter pendant l'été 2020 :
93 réponses aux questionnaires ont été saisies, représentant 78 écoles sur les 470 que compte Marseille (~17%). pic.twitter.com/dBdqKGOxRo
Le détails des 98 enquêtes seront prochainement remis au futur adjoint délégué aux écoles (@PMGanozzi ?? Suspens...) du @PrintempsMRS, ainsi qu aux maires de secteurs pour les écoles qui les concernent https://t.co/ljSizivYCr
— Collectif des écoles de Marseille (@CollectifCeM) July 8, 2020
Selon leur enquete, le bâti est clairement en souffrance. Le collectif des écoles de Marseille, comme MPE13 avant eux, dénoncent 25 années d’abandon de l’ecole publique et demandent à la nouvelle municipalité d’agir vite et en concertation avec les usagers de l’école publique.