Légionellose : pourquoi la justice se penche sur le problème de l'eau contaminée qui touche la cité Air-Bel depuis 2017

La justice étudie ce vendredi douze dossiers sélectionnés parmi les 300 qui serviront de jurisprudence pour les autres. Les associations et les habitants plaident un préjudice d'anxiété.

Enfin ! C'est ce que doivent se dire les 6 900 habitants de la cité Air-Bel, située dans le 11e arrondissement de Marseille. La justice se penche, vendredi 12 mai, sur une affaire qui touche cette cité depuis un long moment. Celle de l'eau du robinet contaminée par un fort taux de légionelles. Cette bactérie, à l'origine de la légionellose qui peut provoquer de graves infections pulmonaires, avait été détectée en 2011 dans les canalisation d'eau chaude de la cité.

Dans cette procédure inédite, comme le détaille France Bleu Provence, les 300 habitants qui forment autant de dossiers et les trois associations qui se mobilisent pour qu'il y ait des actions concrètes pour réparer les canalisations réclament un préjudice d'anxiété aux bailleurs (Logirem, Unicil et Erilia) et au syndic de copropriété.

À 14 h 30, les avocats des deux parties se sont rencontrés à la caserne du Muy, dans le 3e arrondissement de Marseille. 12 dossiers pilotes ont été sélectionnés en fonction de critères précis. Ils doivent constituer un panel représentatif des 300 dossiers. Et la décision rendue sur ces 12 dossiers constitueront une jurisprudence pour le 288 autres. 

Un décès en septembre 2017

L'affaire éclate 2017 lorsqu'un père de famille de 46 ans de la cité décède, en septembre, de cette même année à cause de la légionellose. Ce n'est qu'un mois plus tard que la présence de cette bactérie sera officiellement détecté dans les tuyaux. Toutefois, aucun lien formel n'avait été établi entre le décès et le lieu d'habitation par l'Agence régionale de santé (ARS). Même si une information judiciaire a été ouverte pour "homicide involontaire", dont l'instruction est toujours en cours six années après les faits.

Par la suite des mesures ont été prises par les bailleurs sociaux pour tenter d'endiguer le souci. Une station de chloration est installée pour éliminer la bactérie. Mais elle n'a pas permis de chasser cette bactérie des tuyaux. De plus, un autre souci s'est ajouté car l'eau chaude a désormais un goût et une forte odeur de chlore. Depuis, les habitants du quartier sont contraints de consommer de l'eau en bouteille par peur d'être à nouveau contaminé.

Depuis six ans, les familles vivent avec beaucoup d'inquiétudes. Et elles espèrent retrouver une qualité de vie potable.

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