Dans la cité phocéenne, les jours de ramassage des ordures ont changé pour quatre arrondissements. Une réorganisation mal relayée, au grand dam des habitants qui voient les poubelles s'entasser.

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À Saint-Barnabé comme aux Trois-Lucs, les poubelles débordent à Marseille. Des paysages de désolation déjà vus et revus lors des précédentes grèves des éboueurs. Pas de revendications des professionnels du secteur cette fois-ci. L'accumulation des immondices dans les rues est le résultat d'une réorganisation de la collecte des déchets par la Métropole. Depuis le 11 mars, les jours de collecte ont changé pour les habitations du 9ᵉ, 10ᵉ, 11ᵉ et 12ᵉ arrondissements. Mais l'information ne semble pas avoir (encore) fait le tour de la cité phocéenne. 

"On ne sait jamais quand ils passent, on est toujours agréablement surpris quand ils passent, c'est un truc de dingue", hallucine une habitante. "Le résultat n'a pas l'air très probant", regrette un autre passant devant une montagne de détritus en bas d'une résidence.

De six à deux jours de ramassage par semaine

Les tournées sont désormais moins fréquentes pour les déchets ménagers dans le but d'inciter au tri sélectif, au compost, et diminuer la quantité de déchets. Cette réorganisation est qualifiée de "désorganisation", par Yannick Ohanessian, adjoint au maire de Marseille en charge de la sécurité et de la salubrité. "La Métropole, la présidente de la Métropole, le maire de secteur ont décidé de désorganiser le ramassage des ordures ménagères, déclare-t-il au micro de France 3 Provence-Alpes. Par conséquent, là où on était à six jours de ramassage, désormais, on est à deux jours. Les poubelles débordent de partout, c'est juste inacceptable."

Une communication manquée

Le 13ᵉ arrondissement faisait initialement partie des arrondissements concernés par cette réorganisation, finalement ce n'est pas le cas. "Tout le monde est perdu et tout le monde en a un peu marre parce qu'on nous prend un petit peu pour des idiots, déplore Frédéric Pinatel, président du comité d'intérêt de quartier (CIQ) Château Gombert (13ᵉ). On peut comprendre que les biodéchets, c'est une loi, c'est national, même européen, ok d'accord. Mais communiquez !"

Les habitants sont notamment en attente d'information concernant la nouvelle collecte des déchets alimentaires. Une collecte obligatoire dans 400 bacs flambant neufs installés à Marseille. 

De son côté, la Métropole fait son mea culpa : "On a manqué de communication, concède Jean-Yves Sayag, conseiller (DVD) métropolitain délégué à la propreté. Mais on se rattrape avec une campagne qui est lancée dès ce weekend (23-24 mars, ndlr), via les téléphones, via les SMS, les mails, une campagne en porte-à-porte avec des flyers, plus de 130 000 vont être distribués. Bref, la Métropole reprend le dessus et on avance doucement".

Des SMS comme celui-ci, reçu pour cette habitante du 12ᵉ, le 19 mars, plus d'une semaine après la mise en place de la nouvelle organisation.

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