Pour mettre "la pression" sur le gouvernement et le forcer à abandonner son projet de réforme des retraites, la CGT organisait ce lundi un rassemblement devant la permanence de la députée Claire Pittolat.
Armés de drapeaux et de chasubles rouges siglés CGT, les manifestants ont collé mardi 14 février quelques autocollants sur les murs de la permanence de Claire Pitollat, députée Renaissance de la deuxième circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille, absente car en déplacement à Paris pour participer aux débats à l'Assemblée nationale.
"Il faut qu'elle sache que l'opinion est à 78 % contre cette réforme des retraites", a expliqué Mehdi Bejaoui, de la CGT sécurité, aux journalistes de France 3 Provence-Alpes présents sur place, Jean-François Giorgetti et Virginie Danger. "Il faut augmenter le rapport de force, il faut leur mettre la pression au maximum", a insisté le militant syndical.
"Nous voulons interpeller les députés et leur dire que la mobilisation continue. Nous ne sommes pas là pour les convaincre mais pour leur mettre la pression et leur faire savoir que nous ne lâcherons rien", a indiqué Jessica Jadé, de l'Union départementale CGT des Bouches-du-Rhône. "Ces initiatives ponctuelles permettent de rester mobilisés avec des actions sous des formes diverses et variées entre deux journées de mobilisation", a-t-elle ajouté, deux jours avant une nouvelle journée de mobilisation nationale, la cinquième depuis le début du mouvement de contestation.
"Frapper là où ça fait mal : bloquer l'économie"
"Face à un gouvernement qui reste sourd, il faut passer un cran et frapper là où ça fait mal, au porte-monnaie, en bloquant l'économie", a embrayé Yann Manneval, secrétaire de l'UD 13. Il a appelé à "arrêter le travail les 7 et 8 mars à travers des grèves reconductibles", pour que le gouvernement "mette à la poubelle son projet injuste et brutal" et notamment le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.
De son côté, Claire Pitollat a rappelé que "le dialogue avec la représentation syndicale est important", même s'il existe une différence "de points de vue et des désaccords".
(avec AFP)