Rentrée scolaire. Des seringues retrouvées devant une école, les riverains et parents d'élèves réclament plus de sécurité

Dans le quartier de la gare Saint-Charles à Marseille, devant l’école primaire Maurice-Korsec, le lundi de la rentrée, les écoliers et leurs parents ont découvert des seringues avec aiguilles devant l'établissement. La mairie est pointée du doigt par les riverains et parents d'élèves qui estiment qu'elle est négligente sur le ramassage des déchets de ce secteur.

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Des seringues usagées au pied d'une école élémentaire à Marseille, dans le quartier de la gare Saint-Charles, les restes de la consommation de drogues dures ont perturbé la rentrée ce lundi 2 septembre.

Inquiétude, exaspération et colère des parents d'élève et des riverains

Parents d'élèves et riverains s'inquiètent d'une situation qui perdure et s'aggrave.

"C'est un problème énorme pour nous, concitoyens et surtout pour nos enfants. Des fois, je les prends avec mes mains, je mets quelque chose sur moi pour ne pas être infecté", explique un riverain, qui se substitue aux cantonniers "pour que les enfants ne les trouvent pas et surtout pour qu'ils ne se blessent pas avec involontairement".

Un parent d'élève est dans l'incompréhension "nous, on aimerait que les abords des écoles, soient des endroits à la fois sécurisés, mais beau aussi. Ce n’est pas tellement le cas".

Selon la mairie du secteur, des ramassages sont effectués régulièrement, mais le trafic de drogues dures est en augmentation depuis plusieurs mois.

Juste en face de l'école, des consommateurs squattent un chantier qui doit être prochainement livré à la municipalité. Ils vivent au milieu des déchets et de leurs seringues usagées.

Un chantier sous surveillance

Chaque matin, lorsqu'il vient travailler, le menuisier du chantier doit faire attention où il met les pieds.

"On fait attention, à ne pas marcher n'importe où". Quant à savoir s’ils craignent pour leur propre sécurité au quotidien, "on est des ouvriers, on est en équipe, il ne nous arrivera rien. Et puis on est des locaux, c'est la nuit que tout se passe, avec la drogue. C'est ainsi, c'est Marseille, c'est la drogue", conclu le menuisier fataliste.

Depuis le début de l'été, la mairie dit avoir multiplié les maraudes pour la prévention, mais nous précise que les centres d'accueil pour toxicomanes sont surchargés et trop peu nombreux.

Une crèche partiellement fermée et une fac menacée de fermeture 

La situation de ce quartier, dans le triangle, Porte d'Aix, Belsunce et gare Saint-Charles, concentre le plus gros des toxicomanes et des dealers du centre-ville. En octobre 2023, la faculté Colbert avait failli fermer à cause de l'insécurité grandissante et des menaces qui pesaient sur les élèves. La préfète de police de l'époque avait organisé des rondes de patrouilles de police pour faire revenir le calme, et ainsi éviter la fermeture de l'établissement. Les raisons étaient sensiblement les mêmes, présence de toxicomanes agressifs, violents, en manque et présence aussi de seringues usagées de partout.  

Toujours en octobre 2023, une crèche municipale installée dans le quartier de Carmes (2e arrondissement) avait fermé ses portes, après que la moitié des agents se soit mise en arrêt maladie. La cause ? Un malaise persistant chez les agents et les habitants du quartier, parce que des toxicomanes squattaient le parking de l'établissement.

Article écrit avec Pierre Vaireaux et Thierry Bezer.

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