Retraites : les syndicats vent debout après les annonces d'Edouard Philippe

Fin des régimes spéciaux, système universel à points indexés sur les salaires, âge d'équilibre à 64 ans, entrée dans le système à partir de la génération née en 1975… le projet de réforme des retraites du gouvernement, a fait bondir les syndicats en région.

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Le Premier ministre a dévoilé en détails mercredi, dans un discours d'une heure devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le projet de réforme des retraites.

"Ces annonces ne sont ni faites ni à faire, c'est une politique de gribouille", a réagi Laurent Tramoni, secrétaire académique du SNES-FSU Aix-Marseille, le syndicat majoritaire des professeurs et personnels de vie scolaire.

"Ce que nous demande Edouard Philippe, c'est de lâcher la proie pour l'ombre, c'est-à-dire d'accepter un système qui se mettrait en place avec de pseudo-discussions sur une valorisation des carrières des enseignants sur laquelle on ne sait rien", ajoute-t-il.

Retraite minimum garantie à 1.000 euros et "85% du SMIC dans la durée", possibilité de partir deux ans plus tôt pour les personnes exerçant des métiers usants, niveau de pension des enseignants "sanctuarisé", figurent parmi les mesures présentées.

"Les garanties annoncées par le Premier ministre sont que les enseignants auront des retraites comparables aux autres fonctionnaires de catégorie A. Si ces retraites baissent autant que ce que nous avons calculé, merci pour cette garantie", dénonce Laurent Tramoni.

"C'est la casse de modèle sociétale"

Même rejet de la part de la CGT. Le syndicat se dit plus que jamais mobilisé au 7e jour d'une grève amenée à se renforcer.

"Au-delà du discours démagogique qui continue à essayer d'opposer les générations, on a assisté à un discours complétement surréaliste", déclare Olivier Masini, secrétaire général de l'UD CGT du Var.

Pour la CGT, "c'est la casse de modèle sociétale qui est proposée, la fin de la solidarité entre générations au profit d'un système par point, par capitalisation."

Les syndicats promettent un "niveau de mobilisation toujours très élevé", la poursuite du mouvement de grève sans autre alternative que "le retrait pur et simple de ce projet de loi."
Publiée par UD CGT VAR sur Mercredi 11 décembre 2019
Sur l'A8, la CGT-Cheminots a organisé mercredi une opération péage gratuit à la sortie de l'autoroute vers Draguignan, tandis que les agents du grand port maritime de Marseille bloquent depuis mardi soir, l'accès aux terminaux de marchandises, à la veille du journée "port mort"

Jeudi 12 décembre, de nouvelles actions sont déjà prévues par les syndicats : la CGT Var prévoit un blocage à Toulon et des rassemblements comme à Brignoles ou Draguignan. 

Le projet de loi gouvernemental sera prêt "à la fin de l'année", soumis au Conseil des ministres le 22 janvier et discuté au Parlement fin février.
 
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