Devenu un véritable camp de migrants "à la verticale", l'immeuble H du parc Kallisté est investi depuis des semaines par des migrants toujours plus nombreux. A l'intérieur, l'installation est sommaire. Face à un grave risque d'incendie, le maire de Marseille a pris un arrêté de péril imminent.
L'immeuble H, au sein du parc Kallisté dans les quartiers nord de Marseille, est voué à court terme à la destruction. Ne reste qu'une vingtaine d'appartements occupés par des propriétaires ou des propriétaires bailleurs.Mais depuis quelques semaines, se sont rajoutés des migrants, arrivés pour la plupart du Nigéria. 140 ont été recensés, mais ils seraient beaucoup plus.
Ils ont investi une bonne partie des 90% de logements murés après le départ de leurs habitants. Et s'organisent comme ils le peuvent, en repiquant l'électricité notamment. Cela pose de graves problèmes de sécurité pour eux-mêmes et les derniers habitants de l'immeuble H. Plus de courant dans les cages d'escalier, ni dans les ascenseurs tenus à l'arrêt. Le bâtiment était déjà très vétuste et insalubre.
Des conflits et bagarres entre les migrants sont fréquents selon certains résidents. Dimanche dernier, deux hommes ont été blessés dans une rixe au couteau.
Risque d'incendie majeur
Le maire de Marseille a pris dès cet après-midi un arrêté de péril imminent. Comme à chaque fois qu'un immeuble est déclaré dangereux concernant la sécurité ...Le Tribunal administratif de Marseille a été saisi du dossier, et a désigné un expert qui s'est rendu sur les lieux dès cet après-midi.
Une seule alternative est possible :
- soit ce dernier préconise des travaux d'urgence pour sécuriser les lieux. Mais depuis 3 semaines, les agents d'électricité interviennent à chaque fois, mais en vain. Leurs réparations étant détournées systématiquement. Le risque de surchauffe est permanent et menace à tout instant d'un incendie majeur.
- soit l'expert ordonne une évacuation dans de courts délais. Marseille Habitat, le gestionnaire du site s'engage à reloger les habitants déjà existants.
Pour les migrants, l'affaire est plus complexe. Tout dépend de leur âge, de leur situation, de leurs histoires personnelles et administratives...