Les services d'urgence sont en crise et le personnel hospitalier en grève depuis plusieurs mois. L'Agence Régionale de Santé a annoncé, cet après-midi, une aide de 7 millions d'euros, mais seulement pour l'achat de matériel et la rénovation de bâtiments.
Pour "favoriser la qualité de prise en charge des patients et accompagner le personnel soignant", l'Agence Régionale de Santé (ARS Paca) a annoncé, cet après-midi, lors d'une conférence de presse, débloquer 7 millions d'euros, destinés aux établissements de santé publics pour améliorer la situation des services d’urgence.
"Ces 7 millions d'euros font partis du pacte de refondation des urgences, mis en œuvre dans le cadre du plan santé 2022 et visent à améliorer les conditions de travail du personnel des urgences", explique Philippe de Mester, directeur général de l'ARS Paca.
Plus de 3,4 millions d’euros sont attribués aux urgences de 5 établissements de santé de la région (hôpital Lenval à Nice, centres hospitaliers de Briançon, d’Aubagne, d’Orange et d’Avignon) et seront destinés à la rénovation des services.
Plus d'1,5 million d’euros sont prévus pour l'achat d’équipements lourds, tels que les scanners, octroyés pour compléter le dispositif en vigueur. 5 établissements en sont bénéficiaires afin de réhabiliter et encourager ces derniers dans la poursuite de leur transformation : le CHU de Nice, l’AP-HM, les centres hospitaliers de Salon, d’Avignon et de Draguignan.
Enfin, plus de 2 millions d’euros sont consacrés à 32 établissements publics de santé, dotés de services d’urgences. 70% du budget est dédié aux services d'urgences pour moderniser les équipements médicaux: défibrillateurs, échographes, moniteurs, mais aussi brancards neufs.
Les 30% restants pour moderniser les équipements médicaux dans les camions de Smur : respirateurs, défibrillateurs.
Pour le syndicat FO, il n'est pas sûr que les 7 millions d'euros calment la colère des grévistes. "Le plan santé 2022 prévoit des suppressions de postes et des suppressions de lits, ces 7 millions vont peut-être calmer un peu les ardeurs de la crise des urgences, mais dans pas longtemps on va s'apercevoir des difficultés qu'on va rencontrer", explique Audrey Jolibois, secrétaire générale FO AP-HM.
Par ailleurs, le directeur de l'ARS Paca insiste sur la volonté de développer les Maisons médicales de garde et améliorer la permanence de soin en ville.
"Il faut que les personnes trouvent une autre réponse que les urgences, pour une simple consultation. Pourquoi est-ce qu'on va aux urgences ? C'est parce qu'on ne trouve pas de médecin", affirme Philippe Mester.