Cette application permet de cartographier toutes les sources lumineuses (publicité, enseignes, vitrines..) inutiles ou excessives dans l'espace public et lutter contre le gaspillage énergétique. Lancée depuis deux jours, cette application a été testée ce samedi à l'occasion du "Jour de la nuit".
Le rendez-vous était donné ce samedi par les Amis de la Terre Bouches-du-Rhône, sur la Canebière, dans le 1e arrondissement, à 20h pour un "safari antigaspi" dans le centre-ville de Marseille.
Pourquoi ce samedi?
Parce que l'application est lancée depuis quelques jour seulement et que cela correspondait à l'opération "Le Jour de la Nuit". C'est est un événement national organisé annuellement depuis 2009 qui tente de sensibiliser le grand public sur les conséquences de la pollution lumineuse qui nous entoure.
Le public présent à Marseille a été invité à expérimenter la toute nouvelle application "extinction Nocturne".
"L'application a été conçue pour collecter et analyser des données factuelles qui serviront à évaluer la consommation de ces installations d'éclairage pour sensibiliser les exploitants et les usagers et à mobiliser les collectivités pour faire respecter la réglementation françaises de gestion de l'éclairage", détaille le collectif à nos journalistes présentes sur place ce samedi, Virginie Danger et Karen Cassuto.
Le safari anti-gaspi
A l'heure dite, les militants présents et s'organisent " On va monter la rue Saint-Férréol et on va faire les rues perpendiculaires, et on va finir par se croiser", lance Jeanne Hally, militante "Les amis de la terre".
Les consignes données, des binômes arpentent les rues, téléphone portable à la main pour repérer et signaler les vitrines éclairées.
Et stupéfaction devant certaines boutiques, où les éclairages sont intérieurs et extérieurs alors que c'est fermé.
" Bon là c'est toute l'enseigne qui ne va pas... il est 21h passées il n'y pas plus de clients dans la rue et on a quand même beaucoup trop de lumières", se désespère, Loïs Castets Bénévole "Alternatiba".
Depuis le 7 octobre, il est obligatoire d'éteindre ces lumières entre 1 heure et 6 heures du matin. Sous peine d'une amende de 1 500 euros.
Pour certains, cette loi est insuffisante, il faudrait que les extinctions aient lieu beaucoup plus tôt dans la soirée.
"Notre rôle en tant que citoyen dans une démocratie c'est de prendre part, de savoir se rendre acteur, au moins à notre échelle", ajoute Loïc Castets.
Des signalements pour changer les choses
Les enseignes sont signalées grâce à cette application, imaginée par un bénévole.
"Vous cliquez sur ajouter un éclairage, vous pouvez choisir le type d'éclairage, c'est à dire est-ce que c'est une enseigne, une vitrine, un écran numérique, etc..." explique Vincent Bazimon, adhérent "Les amis de la terre"
L'objectif est de répertorier les surconsommations d'éclairages des magasins sur cette carte pour en suite alerter les pouvoirs publics.
"On nous annonce des coupures et il n'y a pas d'équité en fait par rapport à ces annonces. Il n'y a pas de débats publics sur qu'est-ce qu'on veut en faire de cette ressource si précieuse et si rare", précise Jeanne Hally, militante "Les amis de la terre".
En quelques jours déjà 140 utilisateurs se sont inscrits pour participer aux signalements, selon le collectif.
Ce safari anti-gaspi devrait avoir lieu une fois par mois. Pendant leur tournée, les militants déposent aussi des prospectus informatifs sous les portes des mauvais élèves.
La ville de Marseille a déjà annoncé faire un effort sur les illuminations de certains monuments et à Briançon dans les Hautes-Alpes, les remparts ne seront éclairés qu'à minima.