"Une dératisation en force et écologique", Marseille renouvelle son partenariat avec les furets pour chasser les rats de la ville

Ce mardi 22 octobre, la municipalité annonce le renouvellement de l'expérimentation pour lutter contre l'invasion des rats. Pour ce faire, la Ville de Marseille mise sur le recrutement de furets, une méthode qu'elle espère pérenniser d'ici l'été 2025.

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Ce n'est pas la première fois que Marseille se lance dans ce type d'expérimentation. L'objectif est simple : lutter contre l'invasion des rats dans ses parcs avec le recours à des furets. Cette approche "douce et écologique" reprendra cette semaine du 21 octobre, et pourrait même devenir permanente dès l'été 2025, selon la municipalité.

Tout un dispositif pour traquer les rats

En septembre 2021, la présence de rats dans une école du 14e arrondissement de Marseille avait contraint les parents à garder leurs enfants chez eux. 

Pour en venir à bout, Aïcha Guedjali, Conseillère Municipale déléguée à l'insalubrité et aux nuisibles avait décidé de tester une nouvelle méthode déjà utilisée à Toulouse et Vitry-sur-Seine, la chasse aux rats par des furets. Après une première phase d'expérimentation, le partenariat est renouvelé et les furets reviennent cette semaine à Marseille.

Aïcha Guedjali, conseillère municipale de Marseille déléguée à l'habitat insalubre et aux nuisibles et élue au groupe écolo citoyen présente, de nouveau, l’expérimentation de la prédation écologique comme alternative au "fléau des rats", selon les propos du groupe écologiste et pluriel Marseille sur X. Elle tweet ceci : 

L'expérimentation de la chasse aux rats grâce aux furets a été testé en décembre 2022, au square Mélizan, dans le 8ᵉ arrondissement de Marseille. Nuit et Mûre, à l’œuvre. Leur mission : traquer les rats dans leurs tunnels et les pousser hors de leurs cachettes, où des filets sont installés pour les piéger. En seulement 30 minutes, Alexandre Raynal, l'éleveur de furets et dirigeant de Raynal Environnement, avait capturé trois rongeurs grâce à ce procédé de "prédation écologique".

"Une fois que le rat se prend dans le filet, je le récupère avec l'aide de mon père", explique Alexandre Raynal, qui gère un élevage d'une vingtaine de furets. Les rats capturés sont ensuite euthanasiés par gaz.

Comment ça fonctionne ? 

C'est l'éleveur Alexandre Raynal, installé dans le Gers, qui gère cette opération. "Je mets en place des outils de captures autour des galeries naturelles des rats. Et une fois cela mis en place, j'introduis le furet dans les galeries. Il fait sortir le rat et je les attrape" détaille-t-il. 

Les zones d'intervention sont déterminées par les agents d'entretien de la ville. Ensuite l'éleveur pose un diagnostique sur la pertinence du lieu indiqué. "On a besoin de certaines conditions pour amener les furets. Par exemple, la capture des rats doit se faire en extérieur pour qu'elle ne soit pas dangereuse pour nos animaux", précise Alexandre Raynal. 

La situation est préoccupante. Marseille compterait au moins 1,5 million de rats, selon Aïcha Guedjali. "Une femelle est capable de mettre au monde jusqu'à 2.500 rats au cours de sa vie", précise Alexandre Raynal.

La méthode des furets est considérée comme  "non polluante et écologique". L'avantage est aussi de ne pas voir traîner des cadavres de rats un peu partout dans la ville, comme cela peut-être le cas avec des pièges ou des raticides. Une méthode très ancienne, car les furets étaient déjà utilisés à bord des navires romains pour faire la chasse aux rats.

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