VIDEO. "Inexplicable" et "inexcusable" : depuis Marseille, Emmanuel Macron réagit après la mort d'un adolescent tué par la police à Nanterre

Emmanuel Macron a exprimé son "émotion" et son "affection pour Nahel et sa famille", mercredi 28 juin, après que cet adolescent de 17 ans a été tué par un policier à Nanterre. ©FTV

Au cours de son troisième jour de visite dans la cité phocéenne, chef de l'Etat a tenu à s'exprimer sur la mort du jeune Nahel, 17 ans, tué mardi par la police à la suite d'un refus d'obtempérer.

C'est "inexplicable" et "inexcusable". Emmanuel Macron a réagi, mercredi 28 juin à Marseille à la mort d'un adolescent tué par la police à Nanterre (Hauts-de-Seine), mardi. "Rien, rien ne justifie la mort d'un jeune", a martelé le chef de l'Etat au troisième jour de sa visite dans la cité phocéenne, évoquant "l'émotion de la nation toute entière" et assurant "respect et affection" à la famille de Nahel, 17 ans.

>> Macron à Marseille : suivez en direct la troisième journée de visite du chef de l'Etat

"La justice a été immédiatement saisie", a rappelé le chef de l'Etat qui souhaite "que la vérité puisse être faite dans les meilleurs délais" et "que la justice passe", alors que la garde à vue du policier qui a tiré à bout portant sur le jeune homme de 17 ans vient d'être prolongée. "Il faut le calme pour la justice se fasse et il faut du calme partout, parce que nous n'avons pas besoin d'avoir un embrasement, une situation qui viendrait se dégrader", prévient-il après les violences urbaines de la nuit dernière.

Deux enquêtes ouvertes

Nahel M., un automobiliste âgé de 17 ans, a été tué, mardi 27 juin, à Nanterre, par un policier qui a fait usage de son arme. Les faits ont eu lieu vers 8h30, près de la station de RER Nanterre-Préfecture, aux abords de la place Nelson-Mandela.

Le parquet a ouvert deux enquêtes, l'une pour refus d'obtempérer et tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, l'autre pour homicide volontaire par personne dépositaire de l'autorité publique. La deuxième a été confiée à l'IGPN, la police des polices, et un policier a été placé en garde à vue pour "homicide volontaire", a annoncé le parquet dans un communiqué.

Des violences dans plusieurs villes de la banlieue parisienne

Le ministre de l'Intérieur a annoncé une réunion de sécurité à Beauvau en début d'après-midi, où doit être validée la mobilisation de 2 000 policiers et gendarmes à Paris et dans sa petite couronne. La nuit dernière, 1 200 policiers et gendarmes ont été mobilisés, dont 350 dans les Hauts-de-Seine.

A Nanterre, où les heurts ont été les plus violents, "plusieurs bâtiments publics et privés, parmi lesquels des écoles, ont subi d'importantes et inacceptables dégradations parfois irrémédiables", a déploré la mairie, appelant à arrêter "cette spirale destructrice".

Les affrontements, qui ont commencé dès la fin d'après-midi, se sont terminés vers 3H30 du matin, et se sont étendus à plusieurs autres communes des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. A Mantes-la-Jolie (Yvelines), la mairie de quartier du Val-Fourré a été incendiée.

Quelques troubles et actes de vandalisme ont également été constatés en province, à Mulhouse, Dijon ou Bordeaux, selon une source policière. Au total, 31 personnes ont été interpellées en France, 24 forces de l'ordre blessées légèrement et une quarantaine de voitures brûlées, selon le ministère de l'Intérieur.

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