Depuis le début de l'année, 121 femmes sont mortes sous les coups de leur mari, compagnon ou ex. En cette journée de sensibilisation contre les violences faites aux femmes, de nombreuses femmes se sont retrouvées sur le Vieux-Port de Marseille, ce vendredi 25 novembre.
"Je te crois", "la violence est inhérente au patriarcat", "même mon chien comprend quand je lui dis non", "ras le viol" ainsi que des messages de soutien aux Iraniennes. Tels sont les messages que l'on peut lire sur les pancartes que des jeunes femmes brandissent sous l'ombrière du Vieux-Port.
Ce vendredi soir, entre 1000 et 1500 personnes sont présentes sur le Vieux-Port pour manifester contre les violences sexistes et sexuelles. Parmi elles, Laura, membre du collectif 25 novembre. "Il faut que la justice prenne plus en considération la parole des femmes et qu'il y ait une réelle justice, pas un simple rappel à la loi. On demande des mesures plus strictes et plus dures", revendique-t-elle.
Laura a été victime de violence conjugales il y a 14 ans. "J'ai dû quitter Paris et m'installer à Marseille", confie la jeune femme. "La garde de notre enfant est partagée, cela signifie que je dois l'emmener à l'homme qui m'a battue durant ma grossesse". Les souvenirs sont durs pour la mère de famille en cette journée si particulière.
5 maisons d'accueil en Paca
Lors d'un forum à l'initiative de la Région Paca, L'adjudant de la gendarmerie nationale des Bouches-du-Rhône, Irène Lopez a présenté les dispositifs locaux mis en place depuis le Grenelle des violences conjugales de 2019.
"Dans la région PACA on a 5 maisons de prévention et de protection des familles qui se sont axées dans les violences intrafamiliales et dans l’accueil des personnes vulnérables en général".
Il y a notamment la Maison des femmes à Marseille, parrainée par la chanteuse Clara Luciani.
Parmi les lieux refuges ou les lieu pour se reconstruire, dans le Vaucluse, l’association isofaculté propose, à Mazan , un programme d’équihomologie à destination des femmes victimes de violences conjugales.
Cet outil d’action social repose sur une pédagogie personnalisée, qui passe par l’expérience. Par exemple, caresser le cheval, pendant quelques minutes, un geste qui peut paraître anodin. Mais pour ces femmes, victimes de violences conjugales, c’est déjà un grand pas.