Ex-SNCM : le groupe Rocca devrait céder la compagnie à son rival Corsica maritima

Patrick Rocca, le repreneur de la SNCM devenue Maritima Ferries a annoncé lundi qu’il allait céder le contrôle de la compagnie à son rival Corse, Corsica Maritima, dont lui-même devient actionnaire

Patrick Rocca s'apprête à céder le contrôle de Maritima Ferriesl’ex-SNCM – à son rival corse Corsica Maritima, dont il devient actionnaire.

Depuis que nous discutons de ce rapprochement, on a continué à avancer"


, a affirmé le patron corse confirmant une information du site Le Marin.

Patrick Rocca a toutefois précisé que le processus de rapprochement n’est "pas achevé" et qu’il devra être avalisé par différentes instances notamment  le tribunal de commerce. A l’issue de ce rapprochement, les deux compagnies devraient former une seule et même entité.

"C'est le déroulement normal du processus initié il y a un mois et ça correspond à l'attente de la collectivité territoriale de Corse", a ajouté Patrick Rocca. Dans cette nouvelle organisation, le capital doit être partagé entre un consortium de "130 entreprises corses" (pour 10%) et le reste sera détenu par 15 actionnaires (pour 90 %) à parts égales, dont Patrick Rocca.

Les syndicats demandent une clarification de la situation

"On a aujourd'hui l'annonce de la prise de contrôle de la compagnie par les fossoyeurs du plan de reprise", a réagi le représentant de la CFE-CGC, Pierre Maupoint de Vandeul, qui demande au tribunal de commerce "de clarifier la situation".

Patrick Rocca et François Padrona, à la tête du consortium d'entreprises Corsica Maritima, candidat malheureux à la reprise de la SNCM avaient décidé fin janvier d'enterrer la hache de guerre après s'être affrontés.

Le 5 janvier, jour du lancement de Maritima Ferries par Patrick Rocca, le groupe Berrebi et Corsica Maritima avaient lancé une compagnie concurrente, Corsica Linea, armant un cargo battant pavillon danois. Les marins de Maritima Ferries avaient alors empêché le navire d'accoster à Marseille dénonçant une "concurrence déloyale".

Aujourd’hui, mardi, le tribunal de commerce de Marseille se penche à nouveau sur cet imbroglio corse, lors d'un référé heure à heure présenté par les administrateurs judiciaires de l'ex-SNCM contre Corsica Linea-Corsica Maritima, en vertu d'une clause de non concurrence imposée aux candidats à la reprise.

Jeudi, devant le même tribunal, les administrateurs judiciaires demanderont des comptes à M. Rocca lui intimant de finaliser l'achat des navires de l'ex-SNCM, actuellement loués par le groupe Rocca au liquidateur.

Enfin, les responsables de Ferry de France, le Marseillais Christian Garin associé au groupe grec Arista, dont le projet de reprise avait été écarté par le tribunal de commerce, ont annoncé avoir déposé un recours contre la cession de Maritima Ferries à Corsica Maritima.
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