Utilisée depuis près de 40 ans aux Etats-Unis, la méditation de pleine conscience reste confidentielle en France. Pourtant, même le corps médical reconnaît aujourd'hui son efficacité contre le stress et la douleur. Elle est même enseignée à la faculté de médecine.
Pas besoin d'être capable de tenir la position du lotus pour accéder à la sérénité. La méditation de pleine conscience offre à chacun la possibilité de développer dans sa vie quotidienne un meilleur art de vivre basé sur des capacités naturelles d'attention. L'idée est mettre notre esprit dans l'instant présent. Comme l'explique le professeur Jean-Gérard Bloch, spécialiste en MBSR (Mindfullness based stress reduced), il s'agit d'apprendre à placer son "attention volontairement, de façon délibérée, sur ce dont on fait l'expérience, dans l'instant, sans jugement, instant après instant". La technique importée des Etats-Unis s'apprend désormais en France en séance de groupe le plus souvent. Mais elle nécessite ensuite une pratique quotidienne. En d'autres termes, elle implique de se donner chaque jour de 30 minutes à une heure pour prendre soin de soi.
La méditation de pleine conscience a montré son efficacité à lutter contre le stress et à soulager la douleur. Elle s'impose désormais dans le secteur médical afin d'aider les patients qui doivent subir des traitements lourds pour les accompagner dans le vécu de la maladie.
Première à l'université
Preuve que les mentalités évoluent. La méditation de pleine conscience a fait son entrée à la faculté de Médecine. C'est une grande première en France. Un diplôme universitaire "Médecine, méditation et neurosciences" a été créé à Strasbourg. sous l'impulsion du rhumatologue Jean-Gérard Bloch, qui s'attache à promouvoir une autre approche de la médecine du corps-esprit.Voir le dossier de Valérie Smadja et Ludovic Moreau :