Un rapport commandé par la chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Marseille Provence sur l'avenir de la métropole Aix-Marseille a été publié aujourd’hui. Il est sans concession sur les transports et le logement.
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Marseille-Provence a commandé un rapport sur la métropole Aix-Marseille-Provence à l'économiste Christian Saint-Etienne. Il a rendu ses conclusions aujourd'hui.
Les problèmes de transports et d'offres de logements abordables sont "à régler de toute urgence" pour permettre la croissance économique dans la future métropole avance le rapport.
Le rapport met en avant "l'inadaptation et l'engorgement des réseaux de transport et l'insuffisance de l'offre de logements abordables", comme étant "les deux blocages principaux", qui "doivent être levés rapidement".
Le point noir : les transports
Dans une métropole polycentrique ne disposant pas d'un système intégré de transports en commun, 96% des déplacements se font en voiture, entraînant stress, pollution et inefficacité économique"
Le budget consacré au développement des transports lui semble insuffisant : "le budget annuel moyen sur la période 2009-2013 atteint 1,25 milliard d'euros pour le Grand Lyon (GL) et 1,1 milliard d'euros pour Aix-Marseille-Provence (AMP), soit par habitant : 900 euros pour GL et 600 euros pour AMP", constate-t-il.
La gare Saint-Charles à Marseille doit être restructurée pour en faire le grand noeud de communication permettant de relier de façon intensive Lyon, Marseille, Toulon et Nice argue l'auteur qui recommande parallèlement.
Marseille peut devenir la grande capitale économique du bassin méditerranée
Pour M. Saint-Etienne, Marseille bénéficie en revanche d'une "fenêtre de tir historique" pour "s'imposer comme la grande capitale économique du bassin méditerranéen". L'économiste définit l'économie entrepreneuriale" comme l'aboutissement d'une troisième révolution industrielle avec l'informatique et internet au coeur du système économique.Mais pour ce faire, il appelle de ses voeux un "plan d'investissements structurants sur 10 ans" financé grâce un une "capacité d'autofinancement nette de 700 millions d'euros à l'horizon 2020, contre 150 millions aujourd'hui pour les six communautés de commune et agglomération qui forment la future métrople.
La future métropole Aix-Marseille Provence, dont la création doit intervenir le 1er janvier 2016, regroupera 1,85 million de personnes.