Le préfet des Bouches-du-Rhône Stéphane Bouillon a réfuté ce lundi l'idée selon laquelle l'accueil de réfugiés pourrait se faire au détriment d'habitants du département en recherche de logements, assurant qu'il n'était pas question "de pousser les uns pour mettre les autres".
"Il ne s'agit pas de pousser les uns pour mettre les autres, il s'agit de faire de la place à tout le monde et c'est pourquoi l'initiative de certains particuliers de proposer des appartements, l'initiative de collectivités locales également pour essayer de trouver des hébergements, doivent permettre de faire face", a déclaré M. Bouillon, qui est aussi préfet de la région Paca, après une réunion en préfecture avec des maires et des responsables de collectivités locales des Bouches-du-Rhône."A partir du moment où on explique (...) que les personnes qui viennent sont des personnes qui ont tout perdu dans leur pays et qu'ils n'ont plus qu'une seule chose, la vie, c'est notre devoir --et notre devoir sacré depuis toujours-- de leur proposer un accueil, un hébergement, la possibilité ensuite de reconstruire leur vie dans notre pays", a ajouté le préfet, précisant que des élus d'une soixantaine de communes sur les 119 du département avaient pris part à cette réunion, une déclinaison de celle organisée par le ministre de l'Intérieur à Paris le 12 septembre.
Les Bouches-du-Rhône accueillent environ 1.400 demandeurs d'asile par an
"Nous n'allons pas prendre les 30.000 réfugiés que la France a annoncés à Marseille, il y aura une proportion qui correspondra à nos capacités d'accueil et d'hébergement et à l'effort que les uns et les autres veulent mettre en oeuvre", a encore déclaré M. Bouillon.
Selon les estimations du préfet, les Bouches-du-Rhône pourraient accueillir environ 1.000 réfugiés dans les deux ans. Le département compte actuellement un millier de places pour des demandeurs d'asile --quasiment toutes occupées-- et a fait une demande pour quelque 600 places supplémentaires.
Chaque année, a rappelé M. Bouillon, les Bouches-du-Rhône accueillent environ 1.400 demandeurs d'asile, et en régularise environ 300.
- avec AFP -
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