Chaque année, ce réseau revendait 500 kilos de cocaïne, soit une valeur de 75 millions d'euros. 17 personnes ont été arrêtées dont quatre dockers de Fos-sur-Mer. La drogue venait d'Amérique latine, elle arrivait par bateau à Fos-sur-Mer et par avion à Orly. 101 kgs ont été saisis à Orly mardi.
Les gendarmes de Paca et de Paris ont démantelé un important réseau de trafic de cocaïne qui importait par voies maritime et aérienne environ 500 kg de cocaïne par an, selon les estimations des enquêteurs. L'enquête a abouti mardi à la saisie de 101 kg de cocaïne d'une "valeur de revente d'environ 15 millions d'euros" : 96 kg dans les bagages de trois "mules" à Orly en provenance de Martinique, et 5 kg lors démantèlement d'un laboratoire de coupe
dans le 13e arrondissement de Paris, ont précisé le procureur de la République de Marseille Brice Robin et le commandant de la région de gendarmerie Provence-Alpes-Côte d'Azur, le général David Galthié.
Les deux têtes pensantes arrêtées
"En même temps, 17 personnes ont été interpellées, dont les 2 têtes pensantes du trafic", "l'un dans les Bouches-du-Rhône et l'autre en région parisienne", a précisé M. Robin. "L'originalité de ce dossier", c'est l'importation de la drogue "par deux vecteurs, l'un maritime, l'autre aérien", a expliqué M. Robin. Le trafic se déroulait entre l'Amérique Latine et la Métropole, par avion et par voie maritime : "quatre dockers du port de Fos-sur-Mer" figurent parmi les interpellés. Ils avaient accès "aux listings de bateaux, au positionnement à quai, à la liste des conteneurs".Trafic aérien et maritime
D'après les enquêteurs,il y avait vraisemblablement eu, durant l'année 2014, 3 livraisons par voies maritimes et une par voie aérienne"
soit un trafic d'environ 500 kg de cocaïne, a souligné le procureur. "100 kg une fois coupés donne 250 kg" vendu 60 euros le gramme, a précisé le patron de la SR de Marseille, le colonel Sylvain Noyau. Les gendarmes parisiens ont découvert, dans le laboratoire parisien, outre les 5 kg de drogue, 3 kg de produit de coupe, deux presses hydrauliques, deux machines de conditionnement, deux compteuses à billets et trois gilets par balles. Lors d'autres perquisitions dans le sud-est, trois armes de poing, un pistolet "scorpio" et 17.000 euros en liquide ont été récupérés.
Une enquête débutée en avril 2013
Quatre personnes ont déjà été présentées au juge et mis en examen et deux écroués. Pour les 13 autres, qui doivent être présentées vendredi et samedi, le parquet a requis le placement en détention. Quatre suspects sont "en état de récidive légale", a précisé M. Robin. L'enquête, menée depuis avril 2013 par un magistrat de Tarascon et les gendarmes d'Arles, a, à partir d'avril, été confiée à la juridiction. interrégionale spécialisée de Marseille (JIRS, spécialiséedans le crime organisée) et les sections de Recherche de Marseille et de Paris en raison de l'ampleur du trafic.