Les premiers portillons de sécurité, équipements contestés dans le monde éducatif, ont été inaugurés mardi à l'entrée de deux collèges des Bouches-du-Rhône, à La Ciotat.
Leur installation ne fait pas l'unanimité. Mais les premiers portillons de sécurité destinés aux établissements scolaires ont été inaugurés aujourd'hui à la Ciotat, dans les Bouches-du-Rhône.
Ces portillons ne comportent pas de détecteurs de métaux ni d'émetteurs de rayons X, mais pour les franchir, les élèves doivent "badger" avec leur cahier de correspondance.
800 000 euros investis
Ces dispositifs doivent être ensuite étendus aux autres collèges du département à partir de la rentrée 2016, selon le plan de renforcement de la sécurité porté par la majorité Les Républicains au conseil départemental.Ce matin, au moment de l'inauguration, Patrick Boré, le maire de La Ciotat, communiquait sur twitter :
[inauguration des portiques de sécurité en entrée de collèges] top départ à La Ciotat pour un plan départemental pic.twitter.com/cnUtwzaa9O
— Boré Patrick (@Patrick_BORE) 19 avril 2016
Outre les portillons de sécurité, les clôtures et portails des collèges sont renforcés, et la vidéosurveillance développée. Le département a investi 800.000 euros dans ces aménagements.
Ces travaux font "également partie de la mise en oeuvre du plan de sécurisation des établissements scolaires décidé par les ministres de l'Intérieur et de l'Éducation nationale après les attentats de Paris", précise le département dans un communiqué.
"La communauté éducative n'est pas favorable à ce type de dépenses"
a réagi le secrétaire départemental du SNES-FSU, le syndicat majoritaire. Avant d'ajouter :
"La sécurité passe essentiellement par une présence humaine et dans une période de diminution des budgets, ils feraient mieux d'investir dans le matériel pédagogique".
Outre les Bouches-du-Rhône, des portillons ont déjà été installés devant des lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
dirigée par Laurent Wauquiez (LR), occasionnant une virulente polémique.
Laurent Wauquiez avait fait de l'installation de portiques de détection, semblable à ceux des aéroports, l'une des promesses phare de sa campagne, annoncée après les attentats du 13 novembre. Mais elle s'est révélée trop compliquée à mettre en oeuvre et a rencontré l'opposition de proviseurs et de parents.
"Un effet de manche"
Au final, de simples tourniquets ou des verrières coulissantes comme dans le métro seront installés. De quoi surveiller les allées et venues sans détecter d'éventuelles armes.L'expérimentation de ces portiques par la région Auvergne-Rhône-Alpes a été dénoncée comme un "effet de manche (qui) ne va pas dans le sens de la sécurité" en créant des files d'attentes devant les établissements, par la ministre de l'Éducation
nationale Najat Vallaud-Belkacem.