Le groupe français Thales a annoncé dimanche soir le rachat du numéro un mondial de la carte SIM Gemalto, pour devenir un géant mondial de la sécurité informatique. A Gemenos et La Ciotat, les salariés ne sont pas rassurés par cette nouvelle
L'annonce de l'acquisition de Gemalto par le groupe français Thales est une surprise pour les salariés. Après l'échec des négociations avec le groupe ATOS, la direction aurait divulgué des annonces contradictoires puis déclaré aux salariés vouloir continuer seul selon les syndicats.
affirme Alexandre Caschetta, élu USG-UNSA au comité d'entreprise.On a appris que des discussions auraient eu lieu entre la direction et Thales depuis un an dans le plus grand secret
Le groupe Thales, présent dans l'aérospatial, le transport et la défense est spécialiste de la sécurité informatique. Il compte 64.000 salariés dans 56 pays. Avec l'acquisition de Gemalto, expert dans la protection des données, le groupe Thales souhaite devenir un leader mondial de la sécurité digitale et se placer parmi les trois principaux acteurs sur ce marché en forte croissance.
De son côté, Gemalto avait annoncé en novembre, un plan social avec 288 suppressions d'emplois en France. Pour le moment, selon les syndicats, le rachat par le groupe Thales ne remet pas en cause ce plan social. Ainsi, 192 postes pourraient être supprimés dans la région, dont 66 sur le site de Gemenos et 126 sur le site de La Ciotat.
Ce matin devant le site de Gemenos, les salariés étaient inquiets pour leurs avenirs.
déclare Laurent Valette, délégué syndical CFE-CGC. Aujourd'hui les salariés de Gemalto attendent des explications de leur direction. Une assemblée générale est prévue jeudi prochain.Thales n'est pas sur les cartes SIM des produits bancaires... Est-ce que Thales voudra conserver cette activités, on ne le sait pas...
Reportage Claire Lacroix et Valérie Bour