Le nouveau système d'alerte et d'information sur téléphone, FR-Alert, devait être testé le 3 novembre prochain auprès des habitants des Bouches-du-Rhône, des Alpes-Maritimes, du Var et six autres départements bordant la Méditerranée. Il a été annulé.
[MAJ, 01/11/2023]
L'exercice d'alerte tsunami est finalement annulé "en raison des conditions météo défavorables sur l'arc méditerranéen dans les prochains jours", indique notamment la préfecture du Var sur X (ex-twitter).
❌️ L'exercice #Tsunami du 3 novembre est annulé, en raison des conditions météo défavorables sur l'arc méditerranéen dans les prochains jours. pic.twitter.com/Zmmvcxuwa9
— Préfet du Var (@Prefet83) November 1, 2023
Un message d'alerte va être envoyé sur les smartphones des personnes présentes dans neuf départements littoraux du sud de la France, le vendredi 3 novembre, entre 10 h et 10 h 30. Il s'agit d'un exercice de sécurité civile de grande ampleur du système FR-Alert organisé dans le cadre de la journée mondiale au risque tsunami, a annoncé vendredi 27 octobre la préfecture de la zone de défense sud. France 3 Provence-Alpes répond à quatre questions sur ce dispositif d'urgence.
Qu'est-ce que le système FR-Alert ?
Le système FR-Alert est un système d'alerte d'urgence aux populations, opérationnel depuis le 21 juin 2022 sur l'ensemble du territoire français. Ce nouveau dispositif permet d'alerter en temps réel d'un danger naturel, industriel, sanitaire ou terroriste, grâce une notification envoyée sur les téléphones portables des personnes présentes dans la zone concernée.
Pas besoin de s'inscrire ou d'avoir une appli sur son mobile, toutes les personnes présentes dans la "zone à risque" vont la recevoir. Le dispositif repose sur la technologie de diffusion cellulaire, "cell broadcast", qui permet de diffuser des messages sous la forme d'ondes-radio. Les notifications comportent des informations pratiques et des consignes pour se mettre à l'abri et se protéger du danger.
Que va-t-il se passer ?
L'alerte va être notifiée par un bruit strident et un message apparaissant sur les trois quarts de l'écran du téléphone, même verrouillé : "Alerte extrêmement grave". La notification indiquera la date et l'heure de réception, avec la nature de l'alerte et les consignes de sécurité à suivre.
Les autorités indiquent que les personnes qui recevront l'alerte ne doivent en aucu cas appeler la police (17); les secours 15,18 et 112), ou les services préfectoraux. "Ne pas relayer de fausses rumeurs ou de fausses informations sur les réseaux sociaux", avertit également le service régional de la Communication Interministérielle.
Des messages de début et de fin seront publiés sur les réseaux sociaux des préfectures concernées.
Quel est l'objectif de ce test ?
L'objectif de l'exercice grandeur nature, déployé le 3 novembre dans neuf départements bordant la Méditerranée, est de tester la chaîne d'alerte, de sensibiliser la population à la réception d'une alerte sur smartphone, de rappeler les bons réflexes à adopter, et d'évaluer les réactions des destinataires de l'alerte, expliquent les autorités dans leur communiqué.
Le test du 3 novembre concerne le risque tsunami, mais FR-Alert peut être utilisé pour tous types de dangers s risques : naturels (inondation, tempête et cyclone, incendie, tsunami, éruption volcanique), biologiques et chimiques (pollution, fuite de gaz, incident nucléaire), sanitaires (épidémie, pandémie, incident agro-alimentaire), technologiques et industriels (accidents graves sur les réseaux routiers, ferroviaires ou aériens, incident industriel) ou tout évènement grave de sécurité publique, notamment à caractère terroriste.
Est-ce que FR-Alert a déja servi en Paca ?
Le dispositif d'alerte d'urgence a été utilisé pour la première fois le 19 octobre dernier, dans les Alpes-Maritimes, placées en vigilance rouge pluies-inondations par Météo France. Plusieurs dizaines de milliers d'Azuréens ont reçu une notification sur leur téléphone portable, annonçant la fermeture des écoles et rappelant des consignes de sécurité.
FR-Alert a également été testé dans le Vaucluse en novembre 2022 sur les communes du bassin amont de l'Ouvèze, responsable d'inondations meurtrières en 1992 et en mai 2023 pour un exercice de sécurité nucléaire, à Istres (Bouches-du-Rhône).