• La deuxième vague est une réalité
Pas d'amélioration pour l'heure en Paca sur le plan épidémiologique. "On est sur une phase exponentielle, souligne le directeur général de l'ARS Paca Philippe De Mester, nous sommes une des cinq régions où la situation est la plus difficile". Pour preuve la hausse des taux d'incidence, "extrêmement élevés" dans les Hautes-Alpes (743) et en Vaucluse (725), les deux départements de la région les plus préoccupants.La situation est "tendue mais à un degré moindre" dans les Bouches-du-Rhône et dans le Var, et "moins difficile" dans les Alpes-Maritimes et les Alpes-de-Haute-Provence.
• Une personne sur 5 positive en Paca
Autre indicateur alarmant en Paca, le taux de positivité. Sur les 230 000 tests réalisés entre le 26 octobre et le 1er novembre, 20,6 % sont positifs, indique l'ARS. "On teste beaucoup dans notre région", précise Philippe De Mester. A l'intérieur de la région, la situation est très contrastée puisque ce taux culmine à 31,5 % dans les Hautes-Alpes contre 18,5 % dans l'autre département alpin. Les données de la semaine passée ne sont pas encore consolidées mais elles indiquent que cette tendance se poursuit.• Plus de morts qu'au printemps
La courbe des décès montre une évolution encore plus dramatique qu'en mars et avril. "On arrive à des niveaux très élevés, on considère actuellement q'une trentaine de personnes décèdent chaque jour de la Covid 19 dans notre région, à un niveau que nous n'avions pas connu jusque-là", note Philippe De Mester
© ARS Paca
• Le pic de la 1ère vague dépassé en réanimation
Lors de la première vague, le pic se situait à 420 patients en réanimation. "Ce matin, nous sommes à 503 patients en réa pour cause de Covid", détaille Anthony Valdez, directeur de l'organisation des soins.
© ARS PACA
• 280 lits de réanimation ouverts depuis septembre
La hausse des hospitalisations entraîne une montée en puissance des moyens dans les hôpitaux publics et privés. L'ARS Paca disposait de 480 lits armés en réanimation au début du mois de septembre. A ce jour, 760 sont ouverts.
"Notre objectif, c'est de pouvoir monter encore jusqu'à 850, ce qui nous permettrait de prendre en charge correctement tout le monde jusqu'à ce qu'on ait atteint le pic de l'épidémie fin novembre", déclare Philippe De Mester.
Pour ouvrir ces nouveaux lits, l'ARS a dû demander aux hôpitaux, publics et privés, de déprogrammer toutes les interventions non urgentes pour quatre semaines maximum. La gestion de crise comprend cinq paliers et aujourd'hui, "on en arrive au dernier stage", constate le directeur de l'ARS Paca. Les équipes médicales apprécient la situation, à savoir si un patient pourrait se permettre d'attendre ce délai de quatre semaines, si la réponse est "oui" on reporte, si la réponse est "non" "il faut réaliser l'intervention prévue". Sont ainsi maintenues les prises en charge de cancer, greffes, les maladies chroniques graves (insuffisance rénale ou diabète) et IVG.
"Au mois de mars, on a fait des déprogrammations très brutales et on s'est aperçu ensuite qu'il y avait eu des conséquences défavorables sur des états de santé de certains patients, on a décidé de prendre une autre approche", explique Philippe De Mester.