Elections départementales: cinq raisons d'aller voter

Les électeurs de Provence-Alpes sont appelés à désigner leurs nouveaux conseillers départementaux les 22 et 29 mars prochains. Les sondages annoncent une forte abstention : moins de cinq électeurs sur 10 comptent se rendre aux urnes. Voici 5 raisons d’aller voter.

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1. Voter est un droit, aussi un devoir 

En France, voter est un droit, pas une obligation. C'est aussi un devoir civique. C’est même écrit sur la carte d’électeur. La question de le rendre obligatoire est régulièrement débattue. François de Rugy, le co-président du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, déposera, cette semaine, une proposition de loi visant à rendre le vote obligatoire. C'est déjà le cas chez nos voisins belges, suisses ou grecs. Les électeurs qui restent chez eux le jour d’un scrutin sont passibles de sanctions pécuniaires ou administratives. 


2. Des compétences de proximité

Qui finance le RSA ? Qui verse l’allocation personnalisée à l’autonomie ? Qui gère la prestation de compensation du handicap ? Le conseil général. C’est lui qui gère et finance la majeure partie des prestations sociales en faveur des jeunes enfants, des élèves de collèges, des personnes en difficulté sociale ou âgées, des personnes en situation de handicap... C’est lui encore qui a en charge la construction, l’entretien et le fonctionnement des collèges publics. Lui qui entretient les routes départementales. Lui qui participe au financement des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), à la gestion des musées ou encore celle des espaces verts sensibles. Et il intervient dans bien d’autres domaines encore.
Depuis les lois de décentralisation, le conseil général intervient directement ou en partenariat avec les autres collectivités ou l’Etat dans de nombreux aspects de la vie quotidienne. Ce rôle devrait évoluer avec le projet de loi portant sur la  "nouvelle organisation territoriale de la République". Mais pour l’heure, la répartition des compétences entre les collectivités locales est encore en débat à l'Assemblée nationale. Le sera voté d’ici l’été.

3. Un scrutin simplifié

Exit les cantonales. Il s’agit désormais d’élections départementales. Jusqu'à présent, les conseillers généraux étaient renouvelés par moitié. A compter de cette année, ils le sont en même temps. En Provence-Alpes, le nombre des cantons a été ramené de 184 à 99. Mais comme ce sont des binômes qui sont élus, nous compterons 14 élus de plus au soir du 29 mars. 


4. Plus de femmes dans les assemblées

De nombreuses femmes vont faire leur entrée aux conseils départementaux. La loi a imposé la parité des binômes dans tous les cantons. Les conseils généraux compteront donc désormais autant d’élues que d’élus. En Provence-Alpes, elles sont 33 sur 184, soit moins de 18 %, à la veille de ce scrutin. Elles sont 99 le 29 mars au soir. Deux femmes seront d’ailleurs candidates à la présidence de leur département s'il bascule, à droite, Martine Vassal (UMP) dans les Bouches-du-Rhône et, à gauche, Karine Berger (PS) dans les Hautes-Alpes.

5. Un scrutin local, un enjeu national

Sur la lancée des municipales et des européennes, et à neuf mois des régionales, le Front national espère concrétiser son enracinement dans le sud-est en ravissant de nombreux cantons, surtout dans le Var et le Vaucluse où il a la prétention de faire basculer l’assemblée départementale en sa faveur. Mais au-delà des régionales de décembre, il y a l’horizon 2017. Les observateurs seront attentifs aux forces qui se dessinent lors de ce scrutin départemental dans la perspective des élections présidentielles. Comment la gauche va-t-elle sortir de cette élection alors qu’un revers magistral se profile. La droite va-t-elle profiter de cette déconfiture ? Le Front national, qui a investi e le plus de candidats à ces départementales va-t-il s’imposer comme premier parti de France au soir du premier tour ? Ces départementales font figure de test à plus d'un titre.

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