Un collectif d'usagers appellent à ne pas payer leur billet ce samedi 27 mai pour protester contre la suppression prochaine du guichet et l'augmentation des tarifs.
"Désobéir n'est pas fraude". Une dizaine d'usagers et d'élus ont pris un TER ce samedi 27 mai vers 10h30 en gare de Veynes (Hautes-Alpes) en direction de Chorges, avec un billet fictif pour protester contre "la fermeture des guichets dans nos gares et la hausse vertigineuse des tarifs", a expliqué à France 3 Provence-Alpes, Philippe Saugier du collectif de l'étoile ferroviaire de Veynes.
Les maires de Veynes, Christian Gilardeau, et de Chorges, Christian Durand se sont joints à ce mouvement.
Des tarifs multipliés par trois
Dans cette petite commune rurale, la disparition définitive de l'unique guichet de cette petite commune rurale, jusque-là ouvert trois fois par semaine, est prévu le 1er septembre.
Autre motif de mécontentement, la fin de certaines réductions sur les tarifs des TER au profit des abonnements de travail.
Le porte-parole du collectif exprime "un sentiment d'injustice pour nos régions rurales, on nous parle d'abonnement de travail mais on n'a pas de train qui circule aux horaires de travail et on ne peut pas utilser ça... la multiplication des tarifs par trois ne passe absolulement pas."
Le collectif souligne que d'autres gares que Veynes sont concernés pas la fermeture ou la réduction de leurs guichets en 2023 : Laragne, Digne-les-Bains, Pertuis, La Brillanne-Oraison, Chorges...
Le collectif demande la réouverture de ces guichets et la garantie de leur maintien ainsi que le rétablissement des cartes de réduction Zou 50/75 % sur les tarifs et les cartes nationales. A titre d'exemple, l'aller-retour Veynes-Marseille est ainsi passé de 16 € (avec 75% de réduction) à 51€.
Une offre de réductions plus ciblée
La Région se défend en soulignant qu'elle offre des réductions plus ciblées sur les usagers qui en ont le plus besoin et rappelle l'importance de ses dépenses.
"En 2022, nous avons consacrez 852 millions d'euros à la dépense ferroviaire, 600 millions d'euros pour le fonctionnement, 250 millions d'euros pour l'investissement et nous n'avons de cesse de demander à notre opérateur la Sncf de nous faire des propositions pour la création de nouveaux services", a justifié jeudi dernier auprès de nos journalistes Lucie Robert et Fabien Madigou.