Pascale Boyer a été la cible d'une campagne d'affichage sauvage dans les rues de Gap, appelant à manifester devant sa permanence. Lundi dernier, la députée LREM avait porté plainte pour "intimidation" après avoir découvert deux brebis mortes devant son local.
Des affiches "Wanted" interpellant l'élue dans ces termes "Pascale Boyer, on vient te chercher!" ont été placardées dans les rues de Gap pour appeler à manifester samedi devant sa permanence gapençaise.
Les auteurs lui reprochent d'avoir voté le Ceta, "traité climaticide", la privatisation des aéroports de Paris, de la FDJ et d'Engie, la suppression des tarifs règlementés du gaz, la supression des seuils sociaux ou encore d'avoir voté contre l'interdiction du glyphosate.Une plainte pourrait être déposée par la députée https://t.co/eLScrNA35z
— Alpes 1 (@alpes_1) October 3, 2019
Pour toute "signature", au bas de la page, un gilet jaune. La députée a indiqué qu'elle pourrait porter plainte.
Des agriculteurs en colère
Le 27 septembre dernier, c'est une action des agriculteurs qui avait visé l'élue des Hautes-Alpes. Deux brebis mortes avaient été traînées sanglantes et déposées sur le trottoir devant le local de Pascal Boyer. Sur le mur, on pouvait lire sur une banderole taguée en rouge "Soutenez notre agriculture".Ce lundi, Pascale Boyer a porté plainte et réagi dans un communiqué: "Membre du Groupe National Loup, co-présidente du groupe d'études élevage pastoral à l'Assemblée nationale, je tiens à rassurer ceux qui penseraient que je ne me préoccupe ni de notre agriculture ni de notre élevage".Ce vendredi 27 septembre à #Gap, des #éleveurs sont venus déposer deux brebis mortes devant le QG de la députée Pascale Boyer. Sur le mur, ils ont collé une banderole sur laquelle était marqué « Soutenez notre #agriculture ». #HautesAlpes https://t.co/PrHaCpnRnQ pic.twitter.com/CoO878dJhJ
— Le DL Hautes-Alpes & 04 (@LeDL05et04) September 27, 2019
Leur préservation est une des priorités de mon mandat et je suis extrêmement consciente des contraintes que subissent nos agriculteurs.
Les tensions montent depuis l'été
"Les peines minimales encourues sont 30.000 euros d'amende et 2 ans d'emprisonnement" précise-t-elle dans son communiqué.Les éleveurs du département sont durement touchés par les attaques de loups. Le 12 septembre, ils ont demandé à pouvoir tirer sur les loups même au coeur des parcs nationaux.
Le 26 août, ils avaient bloqué l'entrée de la préfecture de Gap en marge d'une réunion avec le préfet chargé du "Plan loup".
Au début du mois d'août, la députée LREM de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes avait par ailleurs été la cible d'un courrier anonyme, lui reprochant de tenir un "double langage" après la ratification du Ceta par l'Assemblée nationale.