La population de loups est en hausse en France. Avec 530 adultes, l'espèce n'est plus considérée en voie d'extinction. Cela va entraîner une recrudescence des abattages préventifs notamment dans nos départements alpins où se concentrent les attaques.
La population de loups en France est estimée à 530 adultes. Le "seuil de viabilité démographique" fixé à 500 est donc dépassé. En clair, le loup n'est plus en voie d'extinction.
100 loups de plus en un an
Selon le bilan établi par l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) publié ce vendredi, "l'effectif en sortie d'hiver est estimé à environ 530", contre 430 un an plus tôt.La présence du prédateur s'est essentiellement densifiée dans l'arc alpin, notamment dans le sud-est où les éleveurs dénoncent régulièrement les attaques contre leurs troupeaux.
En 2018, 3.674 attaques ont ainsi eu lieu contre plus de 12.500 animaux, principalement des ovins. Une carte publiée vendredi par l'ONCFS montre que ces attaques se concentrent principalement dans les Alpes (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Savoie), et dans quelques foyers à la frontière entre les Vosges et la Meurthe-et-Moselle et dans le sud de l'Aveyron.
Plafond d'abattage relévé à 53 loups
Le préfet du Rhône, préfet coordonnateur du loup, a immédiatement annoncé que le plafond de prélèvement pour 2019 passerait à 53 loups (38 ont déjà été tués depuis le début de l'année).Mais surtout, le dépassement du seuil des 500 "va conduire à l'activation de nouvelles mesures de gestion telle que prévue dans le cadre de l'évolution" du plan loup, a souligné l'ONCFS.Nous avons besoin d'apporter un soutien fort et plein aux éleveurs
"Nous considérons que le loup n'est plus une espèce en voie de disparition, ce qui est une bonne chose pour la biodiversité", déclarait mercredi le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume. Nous en sommes par contre, pour la prédation, à un niveau hors du commun (...) Nous avons besoin d'apporter un soutien fort et plein aux éleveurs. Leur bien-être est notre priorité".